Annaba: E.P.S.P D’EL-HADJAR - Les malades chroniques pris en charge

Il est vrai que notre visite à la PMI Fadhila Saâdane faisait suite à des plaintes de malades chroniques qui faisaient état de la délocalisation des soins d’El-Hadjar vers l’hôpital tutelle  de Sidi Amar. Ces derniers s’étaient rendus vers cette structure médicale, mais d’après leurs dires auraient poireauté jusqu’à 11 heures du matin, tout en observant un jeûne afin de subir des analyses. Cette situation inacceptable car s’agissant pour la plupart de personnes souffrant de diabète ou d’hypertension et survenue juste au moment où M. Boudiaf Abdelmalek ministre de la Santé, de la Population et de la réforme hospitalière effectuait une inspection sévère de ces structures, tout en déclarant que « l’humanité devrait primer dans les rapports entre le malade et le médecin ». Notre devoir était de nous rendre sur les lieux et nous enquérir de la véracité de ces dires. Le docteur Oucherif nous reçoit dans un bureau de la PMI, malgré l’heure tardive qui coïncidait avec la prière du Dohr, et confirme que l’hôpital tutelle  de Sidi Amar est chargé effectivement de ces fonctions, mais, par contre, aucun malade n’a été refusé au niveau des structures médicales de la ville d’El-Hadjar. Les médecins dispensent des consultations régulières à ceux qui se présentent. Si un malentendu s’est installé, il ne revient pas à la direction qui chapeaute quand même plusieurs communes dont El Hadjar, Hadjar Ediss (Sidi Amar), Sidi Amar ainsi que la daïra de Aïn Berda, tout comme plusieurs spécialités sont couvertes par 21 médecins spécialistes ainsi que 151 praticiens, cela sans prendre en compte le personnel paramédical. Les 4 EP disposent de 21 salles de soins, comme il faut signaler que c’est la seule EPSP à n’avoir pas souffert d’un manque de vaccins. Pour terminer, il nous a été donné d’assister, au moment de notre entrée dans le bureau de la doctoresse qui traitait une malade chronique, de voir cette dernière se jeter au cou de celle qui venait de la consulter et de l’embrasser tout en lui adressant de vifs remerciements.

L'Est republicain  - 24 avril 2014 - Ahmed Chabi