Annaba: SENCIBILISATION À LA MAISON DE L’ENVIRONNEMENT - Journée de lutte contre les moustiques

Comme à son habitude, la Maison de l’environnement se place à la pointe du combat contre tout ce qui peut toucher au milieu dans lequel nous évoluons et surtout prévenir par des campagnes de sensibilisation menées par sa directrice, Mlle Allaoua et ses collaborateurs. Jeudi 24 avril a été choisi pour tenir une conférence avec la collaboration de l’Association Belle Vue des 900 logements de la commune d’El-Bouni autour du thème «  Lutte contre les moustiques Culex, Pépins et moustique Sole ». Une pléiade de personnes composée de résidents de plusieurs quartiers de la ville, de représentants de la gendarmerie nationale, des représentants des APC ainsi que de jeunes intéressés par ce problème dont les risques sont parfois méconnus par le grand public. Pour la plupart des gens, le moustique n’est redouté que pour ses piqûres urticantes et les désagréments qu’il cause au moment où on a tendance à dormir. Plusieurs maladies mortelles nous guettent telles que le paludisme, la fièvre jaune, la dengue, la fièvre du Nil occidental où la dangereuse Chikungunya. Le conférencier, M. Bengrid, a particulièrement insisté sur la dangerosité de ce diptère qui foisonne à Annaba et sa région. Ainsi, toute flaque ou plan d’eau peut servir d’habitat où pondront les anophèles leurs œufs qui se transformeront rapidement en larves puis en dangereux moustiques. Des milliards de ces insectes infestent notre environnement et seule une lutte sévère peut arriver à en diminuer le nombre. La plupart des caves de bâtiments sont des gîtes larvaires, en plus des marécages et autres cours d’eaux usées ou  stagnantes. Une anophèle pond 5 à 6 fois dans sa vie. A chaque ponte, elle libère des « radeaux » de 100 à 150 œufs. Alors, imaginons les centaines de millions de moustiques femelles qui vivent autour de nous et nous comprendrons le danger mortel auquel est confronté chaque être humain. Pour notre information, 250 millions de personnes sont atteintes de paludisme chaque année et 9 sur 1 dans notre continent, l’Afrique. La mortalité liée à ces maladies étant très élevée, il est impératif pour le conférencier de mener une lutte sérieuse contre les gîtes larvaires mais aussi de mettre en quarantaine toutes les personnes subsahariennes qui pénètrent sur notre territoire afin de déceler les porteurs de ces virus mortels. Dans tous les pays du monde, on applique cette règle qui est ignorée par notre pays. Des cas d’Ebola viennent de se déclarer au Maroc voisin, sans oublier l’épidémie de malaria qui avait infecté l’année dernière une bonne région du M’Zab. Un programme de travail a été,  entretemps, établi par les présents à cette journée à laquelle assistait un éminent spécialiste dans la démoustication qui a eu à côtoyer le directeur de l’OMS et son représentant pour l’Europe dans le courant de l’année 1970.

L'Est republicain  - 26 avril 2014 - A C