Annaba: CONSTRUCTIONS ILLICITES - Les immigrants s’y mettent

C’était prévisible, clair comme de l’eau de roche que leur nombre augmentant et ayant choisi de vivre dans les taudis de la Vieille ville, les Subsahariens allaient  être contaminés par le phénomène des constructions illicites. Après tout, eux aussi sont humains, eux aussi aimeraient profiter d’une habitation gratuite, avec eau et électricité piratées et pourquoi pas, se mettre sur les rangs de demandeurs d’un logement social. Apparemment, c’est ce qui est en train d’arriver dans la Vieille ville où ces « immigrants » ont commencé à se construire leur habitation illicite propre.N’y a-t-il pas assez des constructions illicites d’autochtones et d’arrivants d’autres wilayas, à Annaba pour qu’il faille encore accepter celles d’étrangers ? Et comment faire pour les en déloger quand il faudra le faire, la Vieille ville étant en phase de classement comme patrimoine et de restauration ? Et dans cette optique, il y aura fort à faire déjà avec les constructions illicites existant, on trouve même des étables et des élevages de bétail, auxquelles il faut ajouter maintenant les habitations des Subsahariens.
Et à voir comment vont les choses à Annaba, ces réfugiés pourraient aussi apprendre à sortir dans la rue et à se rassembler devant la wilaya, pour exiger des logements ; ce ne serait guère étonnant dans une ville ou n’importe qui peut faire n’importe quoi grâce à l’entregent et au clientélisme. Dans une ville où on peut construire des tours ouvrant sur des ruelles, des promotions immobilières dans des quartiers de villas, ou l’on construit sur la propriété des autres ou bien sans acte de propriété seulement avec un acte administratif restrictif et qui l’interdit, ou on détruit des routes pour les laisser aux bons soins de l’Etat, dans une telle ville, des gens présumés de passage peuvent bien construire leur propre bidonville. Surtout s’ils ont compris et les Subsahariens l’ont bien compris depuis qu’ils sont là et qu’ils ont pu rameuter leurs compatriotes qu’Annaba est une ville ouverte à tout et à tous, où on peut téléguider la destruction d’équipements publics depuis un autre lieu, à des centaines de kilomètres de là sans que quiconque n’y trouve à redire ; alors pourquoi pas des constructions illicites et mieux, pourquoi pas un bidonville de Subsahariens ? D’autant qu’au noir et bon marché, ils sont en train de remplacer la main-d’œuvre locale.

L'Est republicain  - 27 avril 2014 - Ammar Nadir