Annaba: ROND-POINT D’EL M’HAFFEUR - Des travaux neufs...refaits !

Il paraissait tout beau, tout neuf. Il était censé améliorer l’image urbanistique de cette partie de la ville. Le rond-point d’El M’haffeur a récemment fait l’objet de travaux de rebitumage à même de donner un véritable coup de jeune à tout le quartier, jusqu’au boulevard Mohamed-Seddik-Benyahia. Quelques jours après la fin des travaux, nombreux étaient les usagers, automobilistes comme piétons, à être satisfaits de ce lifting. Beaucoup ont même souhaité qu’il en soit de même un peu partout à Annaba. Mais voilà, les riverains, comme les gens de passage ont dû vite déchanter. Des détériorations ont été constatées çà et là sur ce rond-point à tel point que beaucoup se sont mis à douter à la fois sur la fiabilité des matériaux utilisés, voire même sur la volonté des manœuvres qui ont travaillé sur ce chantier qui, durant tout le temps qu’il a duré, a perturbé la circulation automobile. Et c’est à de véritables nids-de-poule géants auxquels ont droit les conducteurs de véhicules de toutes sortes. De quoi donner du fil à retordre aux amortisseurs. Contourner ce rond-point relève désormais d’un slalom géant, ce qui, sous d’autres cieux n’aurait jamais lieu d’être. Et rien, absolument rien ne semble être envisagé dans l’immédiat. Le rond-point se détériore à une allure plutôt alarmante sans que les autorités locales, APC et direction des Travaux publics en particulier, ne s’en émeuvent outre mesure. Une fois de plus, force est de constater une certaine négligence, voire même un certain mépris à l’égard de la population de la ville des Jujubes, en particulier celle d’El M’Haffeur et de ses environs, qui, pour partie semble désemparée face à tout ce qu’elle considère comme un chaos institutionnalisé, ou bien, pour certains, ne semble guère se soucier de l’esthétisme de celle qui est pourtant considérée comme étant la quatrième ville du pays, et de surcrôit, une ville balnéaire, censée être un lieu où règnent harmonie, propreté et organisation. Malheureusement, nous sommes encore bien loin du compte, face à des élus et des responsables qui ont l’air de s’occuper plus de leur portefeuille que du bien-être de leurs administrés. Et ce rond-point ne constitue qu’un exemple parmi d’autres dans toute la ville de Annaba où l’anarchie architecturale et urbanistique semble tout bonnement s’ériger en institution.

lestrepublicain - 19 mai 2014 - Moufida B. et Lakhdar Habib