Vous êtes ici >> Accueil/Annaba Actualités/Annaba. Festival du théâtre professionnel
Zone Membre
Publicités

Annaba. Festival du théâtre professionnel

Publié le 18/04/2007
“La dernière leçon” ( Akher dar’s ) et “Mort ou vif” ( Hay aou mayet’) en ouverture
Quelque onze pièces théâtrales seront durant cette semaine sous les feux de la rampe du théâtre Azzedine Medjoubi. Depuis lundi soir en effet, le 4e art est à l’honneur à Annaba qui abrite jusqu’au 21 avril 2007, les journées du théâtre professionnel. Un festival théâtral dont le La a été donné par la compagnie Sindjab de Bordj Menaiel avec «La dernière leçon», une pièce adaptée par Omar Fatmouche, metteur en scène et directeur actuel du Théâtre régional de Béjaïa. Une ouverture qui donne un aperçu des plus prometteurs quant à la suite de cette manifestation dont le coup d’envoi a été donné par Mr Bengayou, wali d’Annaba. «Akher dar’s» ou l’école dans tous ses états, raconté par la voix d’un professeur sur le point de partir en retraite, la pièce met en relief toutes les vicissitudes que connaît l’école algérienne depuis des décennies. Avec un humour désopilant, traitant de ce sujet avec beaucoup de dérision, Omar Fatmouche use de la caricature et nous place devant notre miroir. Celui d’une société qui a terriblement souffert de la violence terroriste et qui n’aspire qu’à un avenir plus serein. On se retrouve ainsi transporté dans une école de l’Algérie profonde. Une école qui ne tient que par le miracle et la volonté des Algériens à rester debout malgré tout. Interprétée par Hassan Azzanzi, Beït Faouzi, Omar Fatmouche, Mohamed Azzazni et Merzak Meflah, la pièce est criante de vérité et le public ne s’y trompe pas. Une tragédie comique qui, pour le réalisateur que nous avons rencontré à la fin de la représentation, est une façon de «raconter» le monde de l’école à travers ses travers et ses manquements, décriés depuis des lustres par les enseignants et par les parents. «Cette dernière leçon» n’est pas sans clins d’œil et pourrait même se « lire » comme une suite à «L’Instit cœur de Lion», une pièce produite par la même compagnie et raconte l’histoire d’un enseignant qui se bat pour reprendre sa classe mise en quarantaine sous prétexte qu’elle est habitée par des esprits maléfiques. Là encore on retrouve la chauve souris, les rituels d’exorcisme et l’enseignant qui est cette fois, sur le point de partir à la retraite mais qui voudrait laisser une trace, dénoncer et apporter sa pierre à l’édifice. Il se met à écrire et met sa vie en danger. Car dire n’est pas sans danger. Et c’est presque avec effroi que le public qui a tant ri des différents personnages, autorités locales comprises, reçoit l’exécution en plein cœur de celui qui a voulu parler. La compagnie Sindjab qui a eu le soutien de Kateb Yacine, existe depuis 1976. Théâtre amateur à ses débuts, Sindjab a su s’imposer comme une compagnie à part entière. Sindjab travaille autant en direction du tout public que du jeune public et ses 25 créations ont touché plus de 300 000 personnes au cours de 475 représentations, dépassant les frontières algériennes. Sindjab, mène son action dans la perspective d’un théâtre de l’urgence et de la résistance. Son action marie la tradition populaire et la modernité, la musique et le texte, le rire et les larmes, le théâtre et le conte. Dramaturge et metteur en scène, Omar Fatmouche dirige actuellement le Théâtre régional de Béjaïa. Il est auteur de plusieurs pièces théâtrales jouées par de grands comédiens à l’instar de Sonia et Medjoubi. Ses pièces dont «H’zam el ghoula», «R’djal ya hlalef», «Âalem el baâouch», «Fadhma n’Soumeur», «Cheikh ma mat’ch», «Ayla Hamla», «Aouicha ouel harez» ont été bien accueillies par le public que ce soit en Algérie ou à l’étranger. Omar Fatmouche vient récemment de mettre en scène «Le fleuve détourné» de Rachid Mimouni. A noter que «Hay aou mayet’» de la compagnie action culturelle de la wilaya de Guelma a été projeté en deuxième partie de cette soirée d’ouverture. Lors de son allocution, le wali qui a rendu hommage aux géants de la scène algérienne comme Mohamed Toumi, Mahieddine Bachtarzi, Hassan Hassani, H’sen Derdour, Kateb Yacine, Abdelkader Alloula et tous les autres, a rappelé que le théâtre est l’école de l’humanité, souhaitant que les planches du théâtre Azzedine Medjoubi se transforment en véritable fête du théâtre. Il est vrai que les représentations données en ouverture augurent sans doute de la suite de ce festival dont les organisateurs veulent faire une promotion du quatrième art. A ne pas rater !
L'est républicain > 18/04/07 > Aly D
« Actualité précédente
Annaba. Terrorisme: Un groupe de soutien démantelé
Actualité suivante »
Annaba. Chétaïbi: mechta Sidi Akacha

Pas de commentaires, soyez le premier à commenter cette brève !

Pour ajouter un commentaire, vous devez être membre de notre site !

Identifiez-vous :


Ou Inscrivez-vous gratuitement !

Dernières brèves

Articles similaires