Annaba: GENSÉRIC ROI DE BERBÉRIE - Une conférence animée par Dr Bensaleh

C’est en présence d’un parterre d’intellectuels des deux sexes, que le Dr Bensalah Abderrezak éminent chercheur en histoire notamment celle de l’ex- Hippone, a animé avant-hier une conférence- projection suivie d’un riche débat sur l’épopée d’un conquérant qui a su, tantôt par la persuasion, tantôt par la ruse, mais surtout par un sens inné de l’art de la guerre non seulement à conquérir l’Afrique du Nord, mais aussi la cité éternelle, Rome. Il s’agit du roi vandale, Génseric. En somme, le triomphe d’un barbare sur l’empire romain. Aussi, à travers un récit bien détaillé, le conférencier, le Dr Bensalah, est revenu sur les péripéties de Genséric, un Vandale qui, de surcroît, n’est pas un barbare comme il nous a été présenté par certains historiens. Converti très tôt à l’Arianisme, une doctrine hérétique décrété notamment par le clergé de l’église catholique lors du concile de Nicée, mais un dogme qui prêche l’unicité du Maître de l’Univers et rejette la trinité, Genséric, en fait, en chef d’Etat très éclairé, fait diplomate, rusé et très intelligent,  sut se tailler un vaste territoire, grâce à son sens de la persuasion à la discipline qu’il imposa aux nombreuses peuplades qui ont combattu sous sa bannière (Vandales, Alains, Sueves, Ariens et Numides). Parfois sans recourir à la guerre, Genséric enleva sans coup- férir des villes, telles Hippone, Carthage et même Rome. Son fils Hunéric qui est né à Hippone, lui succèdera et persécutera les catholiques. A la mort de ce dernier, c’est Gunhamund qui montera sur le trône vandale. Puis se sera au tour de Thrasamund de régner sur les Vandales. Le dernier roi vandale, a été Hildéric. Hippone a été durant dix ans la capitale du nouveau royaume Vandale. La présence des Vandales en Afrique du Nord, a duré plus d’un siècle. Disons que, la romance, du Dr Abderrezak Bensalah a été très instructive et revêt un caractère exceptionnel en matière de recherche historique. Ce travail de recherche fait par le Dr Bensalah, mérite toute notre considération.

lestrepublicain - 02 Juin 2014 - Slimane Benabed