« Trêve de laisser-aller et d’anarchie dans la gestion des affaires de la cité et du citoyen. En tant qu’élus, nous sommes liés à nos électeurs par un pacte de concrétisation de nos promesses ». C’est par cette exhortation tonitruante que s’est adressé Farid Merabet, président de l’assemblée populaire d’Annaba, aux commissions communales lors de la session extraordinaire de l’APC, tenue hier matin à l’Hôtel de ville. Le maire n’a pas mâché ses mots dans son appel à « l’implication et au sérieux ». Commençant par critiquer l’inefficacité des commissions communales, il a fait allusion à ses prérogatives de remaniement de ces entités. « Si une commission n’arrive pas à fonctionner d’une façon efficace, il est de mon devoir d’effectuer des changements »… Ceci dit, il a fustigé la tendance de certains présidents de commission à ne pas être assez énergiques dans leurs tâches. « C’est aux présidents de commission d’avoir des initiatives et de gérer leurs dossiers car c’est à eux qu’incombe la résolution des problèmes. En tant que maire je ne peux m’impliquer dans toutes leurs tâches à la fois » a-t-il déploré avant de demander de ses collaborateurs d’ « assumer leurs responsabilités » et, dans le cas d’incapacité, de « demander à être déchargé de cette fonction ». Pour joindre l’acte à la parole, il a pris la décision de « ne plus signer un rapport de commission en l’absence de son président ». Par ceci, Merabet insiste sur l’assiduité des chefs des différentes commissions de l’assemblée ainsi que l’importance de leur implication dans la gestion de leurs équipes. Il a également souligné l’absence des élus lors des évènements culturels de la ville. Pour lui, ceci relève d’un désintérêt inexplicable vu la réussite de ces spectacles : « Pour exemple, Les journées de l’enfant Annabi n’ont pas été assistées par les élus malgré l’affluence spectaculaire du public », a ajouté le maire remonté. Ce constat ne serait pas du tout sévère selon B. Ghodbane, élu communal (Ennahda). « La formation des commissions a été faite à la hâte au début du mandat. Ceci remonte à plus de deux ans » a-t-il expliqué. Ainsi, personne ne connaissait personne à l’heure de la constitution des commissions ce qui donne un caractère provisoire à toute équipe de travail. « Durant cette période, pour la plupart briguant leur premier mandat, les membres des commissions ont eu l’occasion d’identifier leurs collègues ce qui leur a donné du recul » a ajouté B. Ghodbane, lui-même membre de trois commissions. Dans ces groupes constitués dans la précipitation, il est normal de voir apparaître des susceptibilités et des incompatibilités entre membres qui menacent l’intégrité et l’efficacité même de la commission. Pour remédier à cela, « il est primordial de permettre aux différents membres de l’assemblée de choisir les domaines où ils peuvent s’investir au mieux et apporter quelque chose », a proposé l’élu. Si la composition des groupes est un facteur déterminant dans leur réussite ou échec, la compétence des présidents des commissions est la condition sine qua non de son efficacité. Certains présidents oublient leur vocation de coordinateurs et se croient des leaders dont les décisions doivent être validées par leurs subordonnés. « Cette conception mène l’équipe droit au mur » a déploré B. Ghodbane. Le président ne serait pas le seul responsable si son équipe ne marche pas à la perfection. « Les membres de certaines commissions sont loin d’être disciplinés. J’en ai fait moi-même l’expérience » a relaté D. Lazreg, présidente de la commission d’évaluation des offres à l’APC. Elle reproche à certains membres d’être aux antipodes des attentes des citoyens. « Je fais des efforts dans l’invitation des membres de ma commission aux réunions. Dernièrement, j’ai procédé aux appels téléphoniques afin de m’assurer de leur présence au rendez-vous. Ce n’est pas toujours gagnant… » se désole-t-elle. Président ou pas, il n’en reste pas moins que les commissions de l’assemblée populaire communale d’Annaba souffrent d’un grave dysfonctionnement. Il est donc grand temps de se pencher au chevet de ces entités à l’agonie et de faire le bilan de leur fonctionnement depuis le début du mandat.
Le Provencial - 3 juin 2014 - Zarrougui Abdelhak
Les Commentaires
Il est à constater que certains d'entre eux sont encore figés dans des comportements, des raisonnements et une arrogance des années 60, sans qu'ils se rendrent compte que cette époque et révolu et qu'en réalité ils sont hors jeu.
les raisons de ce manque d'ardeur, d'attachement et de dévotion au travail qui leur ait confié, pour expliquer le laisser-aller, le relâchement,la négligence et l'incurie, il faudrait les chercher dans cette carence de la culture du travail.
Il vous serait également légitime de vous interroger sur öle comment ces résponsables et leurs subordonnés percoivent-ils le travail? Comment se représentent-ils le travail? Quelle idée ont-ils du travail? Est-ce que le travail est percu comme une corvée obligatoire pour obtenir uniquement les moyens de financier ses rêves et ses loisirs? Où un moyen pour accéder à tout ce qui nous entour comme matérialisme? Ou encore à subvenir à tout ce qui est creux, vide et superflu? Si c'est ca notre conception du travail, nous faisons totalement fausse route. Car le travail est beaucoup plus que ca. C'est faire sienne la mission comme si nousétions nous mêmes nos propres entrepreneurs. Le travail, c'est appartenir à un métier ou une fonction que nous aimons et wque nous faisons de notre mieux. Le travail c'est également s'impliquer fortement dans tout ce qui gravite autour de ce métier ou cette fonction. Le travail, c'est innover, en cherchant toujours ce qu'il y a à améliorer, à modifier, à corriger pour aller de l'avant. Tout ca, c'est pour dire que la chose la plus impotante que nous devons placer en premier tout en haut du tableau de nos devoir et de nos désirs. Parcequ'avec le travail nous nous enrichissons, nou