Annaba: CENTRE-VILLE - Rideaux baissés

La saison estivale s’annonce difficile pour les commerçants du centre ville qui ont décidé lors de la journée d’hier, d’une grève générale pour dénoncer la prolifération du commerce informel ainsi que la réouverture de la foire du centre commercial de la Tabacoop, fermée depuis deux mois sur injonction du wali de Annaba. A défaut de solutions aux deux épineux problèmes auxquels font face les commerçants du centre ville, ces derniers ont décidé de renouer avec la grève. Aux yeux des commerçants grévistes « la décision de fermeture il y a deux mois de la foire par le wali de Annaba, deux jours seulement après le coup d’envoi a été foulée aux pieds » ont-ils fulminé lors du rassemblement tenu hier matin. Brandissant une banderole, les protestataires ont dénoncé la présence de ces commerces, notamment l’informel interdit par les lois de la Républiques. Ils se demandent « quelles sont les raisons de la fuite en avant  des autorités locales et des forces de l’ordre pour lutter contre le commerce informel malgré les instructions données par le gouvernement». Un commerce qui ne cesse d’apporter d’énormes préjudices aux caisses de l’Etat mais son éradication demeure, jusqu’à preuve du contraire, une mission impossible. Les commerçants ayant baissé rideaux, ont qualifié ce laisser-aller des autorités locales « d’impuissance ». « Nous sommes doublement surpris quand nous lisons dans les journaux que la sûreté de wilaya a éradiqué le commerce informel, alors que les trottoirs sont occupés à longueur d’année », ont crié expliqué des grévistes rencontrés sur le lieu du mouvement. Bernès par tant de promesses qui n’ont jamais été respectées, les commerçants du centre ville sont solidaires. Cette solidarité était visible si l’on tient compte du nombre de locaux fermés hier aux différentes rues commerçantes du centre ville telles que Ibn Khaldoun, ex-rue  Gambetta, Rue El-Kods, ex-rue Jérusalem, Lamara Abdelkader, ex- rue Perrégaux, Zenine-El Arbi, ex-Lemercier, Ghodbane Messaoud, ex-rue Maillot, Stal Messaoud, ex-Bougantas ainsi que la rue Aissaoui Mohamed, ex-rue Négrier. La grève d’hier, est un  avertissement adressé aux autorités locales à la proche de la saison estivale et surtout du mois sacré de Ramadhan.

lestrepublicain - 04 Juin 2014 - Sofiane Boufessioua