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Annaba: INAUGURATION DE LA LIBRAIRIE NIZAR - Waciny Laaredj et Zineb Laouedj, des valeurs sûres

Publié le 08/06/2014
Hier matin, le lauréat du prix du meilleur roman édité en arabe pour son livre le Climatorium  pour les « Fantômes de Jérusalem » (éditions Baghdadi), du prix des libraires, Waciny Laâredj, accompagné de son épouse la poétesse Zineb Laouedj, a rehaussé de sa présence l’inauguration de la librairie Nizar, qui a ouvert ses portes à Annaba, rue Khemisti-Mohamed. Cette dernière qui a suscité l’engouement des passionnés de la lecture, entre autres le recteur de l’université d’Annaba Badji Mokhtar, M. Amar Hayahem, qui a honoré de sa présence cet événement qui vient enrichir le secteur de la culture dans la ville de Annaba. Pilier de la littérature algérienne contemporaine, Waciny Laaredj  compte à son actif plusieurs romans  qui ont été traduits dans plusieurs langues et qui lui ont valu de nombreux prix, notamment le Grand Prix  de la littérature arabe pour « Kiâb Al-Amir » (Le livre de l’Emir) en 2006 et le Prix Cheikh Zayed pour la littérature (Emirats Arabes Unis) en 2007. Ce romancier qui écrit aussi bien en arabe qu’en français est également enseignant à l’université d’Alger et à la Sorbonne (Paris).

L’Est Républicain : Avec l’inauguration de la librairie Nizar vous marquez votre retour à Annaba ?

Waciny Laaredj : Effectivement, on peut considérer cela comme un retour puisque je suis venu l’année dernière pour la signature de mon roman Le Doigt de Lolita. Je dois vous dire que Annaba possède un public potentiel. On a coutume de dire, malheureusement, que les Algériens ne lisent pas. Eh bien, ici, à Annaba, et ailleurs aussi, j’ai bien vu le contraire. Il suffit de voir le public qui est venu aujourd’hui, non seulement, pour me voir, mais aussi pour l’ouverture de cette merveilleuse librairie. Je ne constate qu’une seule chose, c’est que les Bônois sont de grands lecteurs. A mon avis, et pour revenir à cette idée reçue que les Algériens ne lisent pas, il faut juste leur donner l’opportunité, et vous verrez que cette idée sera complètement faussée.

-  On le voit bien ici, vous avez un public à Annaba. Ceci dit, ce public se trouve-t-il exclusivement en Algérie ou bien, justement, vous avez des lecteurs dans d’autres pays ?

Depuis plusieurs années, je sillonne le monde et je puis vous affirmer que mon public ne se limite pas seulement à l’Algérie, bien au contraire. Tout d’abord, j’ai des lecteurs à travers le monde arabe, des pays du Golfe jusque, bien entendu, aux pays frères du Maghreb. Par ailleurs, je suis publié en 15 langues, ce qui n’est pas rien, non plus. On trouve mes livres en Europe, en France en particulier, bien sûr. Mais pas seulement, puisque je suis lu au Royaume-Uni et même de l’autre côté de l’Océan Atlantique, aux Etats-Unis, où souvent, là-bas, les lecteurs, comme les critiques d’ailleurs, sont à la recherche de quelque chose qu’on ne connait pas encore.

-  Quel est l’état de la littérature algérienne en 2014 ?

2014 est une année riche pour la littérature nationale, puisque l’on produit. Vous savez, le fait de produire, dans notre pays, c’est déjà beaucoup. L’Algérie regorge de talents et, c’est indéniable, c’est tout ce potentiel qui permet à la littérature algérienne, tant arabophone, que francophone, voire même berbérophone d’exister. Cette production existe et permet même un regain actif de jeunes écrivains.

 - Donc, l’Algérie pourrait devenir un jour la plaque tournante de la littérature à l’échelle maghrébine…

Pourquoi pas oui, et sans doute, plus vite qu’on ne le pense. L’avenir de la littérature algérienne est tout tracé. Au risque de me répéter, les jeunes talents existent, et ce sont eux qui assureront la relève mais l’assise de notre pays à l’échelle régionale.

 - Quels sont vos projets à l’avenir ?

Je prépare une autobiographie qui, je l’espère, sortira au mois d’octobre. J’y dirais tout ce que je pense par rapport à mon vécu, à l’Algérie et à ses habitants. Et je travaille aussi sur la traduction de mon dernier roman.

 - Une autobiographie ? On peut dire que Waciny Laaredj ne nous a pas habitués à ce style d’écriture… 

C’est vrai. On connaît Waciny Laaredj, le romancier de langue arabe et de langue française. J’ai tenu à faire découvrir cette autre facette de moi-même. Et puis, j’arrive à un âge où je me dois de me dévoiler un peu à mon public qui m’est fidèle depuis toutes ces années. Je reconnais que c’est un peu dur de publier sur soi-même, mais j’espère pouvoir y arriver. Et surtout, j’espère que cette œuvre un peu atypique sera bien accueillie et appréciée. Ici à Annaba, comme partout ailleurs en Algérie.

lestrepublicain - 07 Juin 2014 - Moufida B. et Lakhdar Habib
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