« Le peuple nous jugera non pas sur nos discours mais sur nos actes », disait le défunt président Houari Boumediène, de son vrai nom Mohamed Boukharouba dans un de ses discours adressés à la nation. Ces propos comme ceux du titre du livre. ‘’ Ou va l’Algérie ‘’ d’un autre défunt président de la République lâchement assassiné à Annaba le 29 juin 1992, viennent interpeller aussi bien les pouvoirs publics que les représentants du peuple sur l’obligation de tenir les engagements pour servir le développement global et répondre aux attentes des populations. Cette parenthèse est une façon comme une autre pour rappeler le décalage qui a longtemps marqué les discours et leur application.
Ce décalage est perçu d’une manière particulière à Annaba à travers les commentaires que se font les gens de la situation du pays à la moindre occasion, loin des cameras et des microphones de la presse publique. L’actuel chef de l’exécutif de wilaya, M Mohamed Mounib Sendid, va-t-il tenir les promesses qu’il fait dans ses déclarations, exhortant les habitants à s’armer de patience ? Avant-hier, lors de l’installation du président de la chambre de commerce et d’industrie (CCI) Seybouse de Annaba, il a évoqué les perspectives qui s’offrent à la wilaya dans le domaine de l’investissement industriel avec l’extension de la zone industrielle (ZI) Pont Bouchet à El-Hadjar permettant de dégager 500 hectares de foncier et la création d’un parc industriel d’une superficie de 340 hectares dans la localité de Ain Sayed , commune de Ain Berda .
Si aucun projet industriel n’a été lancé durant le premier trimestre de l’année 2014, selon un bilan du comité d’assistance de localisation et de promotion de l’investissement et de régulation foncière , le parc industriel de Ain Sayed ne sera pas lancé dans l’immédiat puisque l’appel d’offres relatif à l’étude et l’aménagement y afférents, a été tout simplement annulé , selon l’Agence National d’Intermédiation et de régulation foncière (Aniref). Des réserves foncières seraient disponibles dans les autres zones industrielles Meboudja (Sidi Amar ), L’Allelick ( El Bouni) et Berrahal sans compter les sites des entreprises dissoutes. Le recul de l’’investissement industriel à Annaba est dûe plutôt à l’absence d’une volonté qu’au déficit du foncier qu’on utilise souvent comme argument pour justifier la léthargie du développement local, à l’instar des procédures administratives et de la bureaucratie .Joindre l’acte à la parole est l’exercice qui puisse rendre crédibles les pouvoirs publics et les élus.
lestrepublicain - 11 Juin 2014 - Hocine Akli
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