Annaba: JOURNÉE NATIONALE DE L’ARTISTE - L’association H’Sen El Annabi commémore Beggar Hadda

Dans le cadre de la journée nationale de l’artiste, l’association « Ahbab oua Talamid H’sen El Annabi » (les amis et élèves de H’sen El Annabi) et à sa tête le Pr Mohamed Lakhdar Boubakeur, et suivant son plan d’action annuel, innove une fois de plus, en commémorant le bon ouvenir de la diva de la chanson bédouine authentique, la regrettée Beggar Hadda, surnommée affectueusement « Hadda El Khencha ». Cette journée nationale de l’artiste qui sera dédiée à la défunte Beggar Hadda, sera également l’occasion propice pour rendre un hommage qui, nous n’en doutons pas sera des plus particuliers aux précurseurs de la musique Malouf de Annaba et plus particulièrement le doyen des chantres de la ville du Jujube, Cheikh Abdelhamid Khammar dit : Guelbi.  Pour l’histoire, Beggar Hadda est née en 1920 du côté de la dechra Béni Barbar à proximité de Souk Ahras. La défunte a acquis son héritage culturel des mains de sa mère, qui était elle-même un des chantres de la chanson bédouine. Feue Beggar Hadda, a réussi de 1940 à 1970 à acquérir une grande notoriété grâce à une voix enchanteresse et une dextérité dans la maîtrise du répertoire du chant bédouin. Elle a épousé le regretté Cheikh Brahim Bendebèche, le roi incontesté de la « Gasba » (la flûte) au cours de l’année 1940 à Mechroha (ex- Laverdure), puis s’est installée momentanément puis définitivement à Annaba où le couple est reçu à bras ouverts. Beggar Hadda, qui a été très active durant sa longue carrière, nous lègue un répertoire des plus riches.
 Parmi les chansons qu’elle a interprétées « Jendi Khouya », ou encore « Et- tér Lakhdar », « Rakeb Lazreg », « Hez Ayounek », « H’mama Soujy », ou encore « Berda Sebâa »et « S’hab er- rekb », pour ne citer que celles-là. C’est dire qu’avec le regretté Aissa Djermouni, feue Beggar Hadda, représentait le courant traditionnel du chant bédouin et sa plus fervente conservatrice. Enfin, la diva de la chanson bédouine, Beggar Hadda qui a perdu son époux et compagnon de l’art, Brahim Bendebèche au cours de l’année 1988, lui survivra douze ans et le rejoindra auprès du Seigneur, le  Maître de l’Univers en l’an 2000. A ce titre et pour que nul n’oublie, un vibrant hommage lui a été dédié en cette journée nationale de l’artiste, par l’association des élèves et amis de H’sen El Annabi.     

lestrepublicain - 11 Juin 2014 - Slimane Benabed