(On prend la mer comme on prenait le maquis pour la liberté) par Kamel DAOUD (Le Quotidien) (Pourquoi quitte-t-on l’Algérie ? Pour deux ou trois raisons. D’abord parce qu’on cherche un avenir et ici il n’y a que du passé. Même pas du présent, de la présence. Ensuite, parce qu’on s’y ennuie. Terriblement. Nationalement. C’est un pays vieux, terne, sans loisirs, peu amusant, psychorigide, soupçonneux, méfiant et enfermé derrière ses fenêtres, guérites et visages, puritains, pris en otage par les vétérans d’un côté et les islamistes de l’autre. Il produit du fatalisme, du pétrole, des chaloupes et des mosquées....
Lire la suite »