Annaba. Commerce: lait cru et huile d'olive

Négligences et arnaques au menu - Sur les 8 prélèvements pour analyses microbiologiques effectuées en février et mars derniers par la DCP sur des échantillons de lait cru, 3 se sont avérés porteurs de germes. Mais pour les éléments de ce service, il est impossible de remonter la trace de ce produit, collecté par des privés chez les éleveurs de toute la région, et en particulier de Souk Ahras et Guelma. De plus, les causes exactes de cette contamination ne peuvent être établies, car elle peut provenir aussi bien de l’emballage que des conditions de transport du lait. Ces producteurs, qui ont subi des sanctions adéquates, n’avaient pas, comme le prévoit la réglementation en vigueur, fait pasteuriser leur produit au niveau du complexe laitier de l’Onalait avant de le vendre, une mesure qui n’est pas toujours suivie par les petits producteurs, qui fournissent leur lait directement à leur voisinage, avec les risques que cela suppose quand ce dernier n’est pas bien bouilli avant consommation.D’un autre côté, 3 prélèvements se sont révélés non conformes sur des échantillons d’huile d’olive vierge soumise à la consommation, et prélevés pour analyse. Parmi ces échantillons figure une marque très connue sur le marché. Dans ce domaine, si les huiles contrôlées au niveau des 2 huileries d’Annaba se sont avérées conformes jusqu’à présent, il n’en est pas de même pour celles qui proviennent des wilayas productrices comme celles de l’Ouest et du Centre du pays, où nombre d’éleveurs associent à leur produits de l’huile de graines de grignon, indétectable à l’œil nu, et que seules des analyses en laboratoire peuvent déceler. Cette pratique est malheureusement si courante de nos jours que le ministère du Commerce vient de lancer à travers tout le territoire national une vaste enquête sur ce produit dans le but de recenser les auteurs de ces malversations.L’olive de table est elle aussi soumise à cette investigation : de nombreux prélèvements révèlent que des producteurs indélicats la traitent avant sa récolte avec des substances chimiques pour accélérer sa maturation. Selon notre source, ce sont certains producteurs de l’Ouest et de l’Est comme Jijel, Béjaïa, Collo, Tighenif, et beaucoup d’autres. Une arnaque qui n’est décelable qu’au niveau des laboratoires. « C’est donc surtout une question de conscience pour les producteurs, »comme devait le déclarer un inspecteur de la DCP.Notons que ce service a effectué au cours du 1er semestre de cette année, 54 prélèvements pour analyse, sur des produits de consommation courante. Pas moins de 5.500 kg ont été saisis, évalués à 65 millions de centimes.
 L'est républicain > 19/04/07 > Farida H.