Annaba: BOULEVARD DU 1ER NOVEMBRE - Une jeune fille délestée de son véhicule

C’est comme dans un film du genre thriller américain. Un jeune, la trentaine, s’est attaquée en plein jour et en plein centre ville à une jeune fille au volant de sa voiture, de marque Kia, une Picanto de couleur grise métallisé. La scène s’est passée, selon des témoins oculaires, au beau milieu de la journée, aux environs de midi, devant le Trésor public, soit à quelques mètres du siège de la wilaya, où généralement la sécurité est de mise grâce à un renfort des services de sécurité en h24. La victime, accompagnée de sa maman, a marqué le stop à hauteur du feu rouge. Elle a été surprise par le malfrat qui l’a trainée par les cheveux pour la faire sortir de la voiture,  avant de prendre  la fuite aux commandes du véhicule, avec en prime la mère dans le véhicule. Tout cela s’est passé devant des dizaines de citoyens sans que personne n’ait osé intervenir pour apporter secours à la jeune fille, qui hurle du fond de ses tripes en direction des passants. Une heure plus tard, c’est un bus qui a été attaqué par des « pirates », au niveau de la station d’essence, implantée juste où l’actuel œuvre d’art qui remplacera le pont « Y », prend fin, non loin du portail du port de marchandises de Annaba. Les assaillants, armés de gourdins et armes blanches, ont dépossédé plusieurs voyageurs des objets de valeurs (bijoux, cellulaires, montres et argent), avant de rependre la fuite pédestrement en direction de la cité Seybouse à travers une issue de la voie ferrée. Pour beaucoup de Annabis, la Coquette, est aujourd’hui, une ville à risque. L’antique « Bouna » du grand théologien Saint Augustin, fait peur, de nuit comme de jour, aussi bien aux Annabis qu’aux visiteurs.. La situation sécuritaire est ainsi jugée par les Annabis de grave et inquiétante. Il ne se passe pas un jour sans que l’on ne signale des atteintes aux personnes et aux biens. Annaba, est, le moins que l’on puisse dire, submergée par la violence.  Des femmes agressées, traînées à même le sol et délestées de leurs bijoux, hommes braqués sous la menace d’armes puis dépouillés de leur argent, des automobilistes, surtout les chauffeurs de taxis et fraudeurs, rackettés et écorchés souvent de leurs voitures, appartements et locaux commerciaux « visités » et dévalisés, voitures en stationnement « désossées », rixes quotidiennes à l’arme blanche au niveau des artères les plus commerçantes de la ville, alors que la prostitution et la prise de la drogues ont atteint des proportions alarmantes. Tout cela se passe souvent en plein jour et la liste est longue encore. Un peu trop longue pour la 4eme  ville d’Algérie qu’est Annaba…

lestrepublicain - 02 juillet 2014 - B. Salah-Eddine