Annaba: COLLECTE DES ORDURES MÉNAGÈRES - Quelles solutions ?

« La politique de la fuite en avant préconisée par la commune est en train de créer un sérieux problème en ce qui concerne la collecte des ordures à travers la ville, devenue une véritable décharge à ciel ouvert. Il faut absolument trouver une solution pour le court, moyen et long termes  et accepter l’idée que notre commune ne possède ni les moyens humains, ni matériels pour gérer ce problème. Le bricolage a ses limites ». C’est en ces termes qu’un membre élu de l’APC  qui a requis l’anonymat, devait s’exprimer sur l’épineux problème des  petites décharges qui, désormais, agrémentent  la majorité des quartiers et qui se multiplient avec le Ramadhan. Une situation insupportable qui a poussé certains habitants à tenter de se débarrasser des  tas d’ordures ménagères en les brûlant sur place, ce qui n’est pas sans danger, comme ce qui s’est passé il y a quelques jours au rond point de l’Elysa, quand l’incendie s’est propagé sur le mur de l’ex-Sempac et a failli toucher le réseau électrique qui alimente de nombreuses habitations et locaux commerciaux, sans parler de l’installation de gaz naturel. Ces actes sont dictés par le ras-le-bol des riverains, las de voir s’amonceler les ordures dans les coins, favorisant la prolifération des rongeurs et des insectes nuisibles de toutes sortes, sans parler des odeurs pestilentielles aggravées par la chaleur. De leur côté, les agents de la voierie, comme on peut le constater tous les jours, font ce qu’ils peuvent, avec ce qu’ils peuvent. A certains endroits, n’ayant pas de matériel pour vider mécaniquement les bacs (comme on l’a constaté il y a deux jours à Sidi Achour), ces agents transvasent les déchets  à la main (sans gants pour la plupart) au risque de blessures et d’infections graves. Partout, ils sont en nombre insuffisant pour effectuer la lourde tâche qu’on attend d’eux et, il faut le dire au passage, ils méritent un sérieux coup de chapeau, car ils continuent à « se battre » malgré tout, pour assurer le minimum. « Ils sont mal payés et vivent d’énormes contraintes sociales, mais persistent dans la continuité de leur travail, sachant combien il est vital pour l’ensemble de la communauté » a ajouté notre source. Aussi, il semble qu’il est grand temps pour les concernés de trouver des solutions définitives au problème de collecte et de traitement des ordures ménagères, et même en aval, il semble que l’éternel problème ne soit  toujours pas solutionné à Berka Zerga, et que là aussi, on se contente d’incinérer les déchets, avec les retombées néfastes sur l’environnement immédiat de cette zone. Nous ne pouvons nous en rendre compte sur place, le gardien ayant reçu l’ordre  absolu de ne pas y laisser entrer la presse ! La presse qui, par le passé,  dénonçait régulièrement la présence de déchets  hospitaliers  ou  provenant des cliniques, le travail de  tri fourni  par des enfants  engagés sur les décharges, la présence de centaines de vaches qui y dévorent n’importe quoi, avant de fournir leur lait à la population.

lestrepublicain - 05 juillet 2014 - Farida H.