Annaba: Un sexagénaire tabassé en public au centre-ville

Une scène digne des états-policiers, que tout le monde, pensait   relever  d’un temps déjà révolu, s’est passée malheureusement, hier, en plein centre de Annaba et devant une nombreuse foule, dont des bambins et des femmes. En effet, hier aux environs de 15h30mn, un homme,  un sexagénaire, au volant de sa voiture une Renaud 19, immatriculée à Souk-Ahras,  a été sévèrement et publiquement « corrigé », par des policiers en tenue de la BMPG, avant qu’il ne soit trainé de force du siège de la voiture, puis conduit dans une cage d’escaliers d’un immeuble du coin, a-t-on constaté sur place. Tout cela s’est passé à la rue Emir Abdelkader, devant des dizaines de passants qui regardaient la scène impuissants. Information prise, il s’est avéré que le seul tort de ce citoyen est d’avoir osé dénoncer le parti pris des policiers lors du constat du tamponnage de sa voiture, qui a perdu son pare-choc avant. Pis et au vu de l’acharnement d’un groupe de policiers, la malheureuse victime, qui a été outrageusement insultée à l’occasion, risque des poursuites  pour outrage. La question qui se pose et s’impose : pourquoi ce comportement aussi agressif  n’a  pas été adopté à l’encontre des « parkingeurs », des tatoués qui imposent la loi de la jungle au grand jour ? A titre d’exemple, du côté de la mosquée de la cité des Hongrois, près d’un  millier de fidèles, est soumis quotidiennement,  plus précisément à l’issue de la prière de « TARAOUIH », à payer la dîme de gré ou de force, à défaut de voir leurs biens saccagés, sans que personne n’intervienne.

lestrepublicain - 13 juillet 2014 - B. Salah-Eddine