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Annaba: COMMERCE DE L’OR - L’arnaque sur le poids et la qualité

Publié le 15/07/2014
L’informel  touche désormais tous les domaines du commerce et même celui, autrefois très cloisonné, de la vente de l’or. En l’absence de la DCP  sur le terrain, les bijoutiers, du moins une grande majorité d’entre eux,  arnaquent aussi bien le Trésor que les acheteurs. Le Trésor, car les bijoux vendus ne comportent pas le poinçon de l’Etat et donc ne sont pas passés par le fisc. Et de tous les objets que l’on voit dans les vitrines des bijoutiers, très rares sont ceux qui portent le poinçon de l’artisan. Pis, quand vous achetez un bijou, le commerçant refuse de vous le poinçonner ! Du jamais vu, quand on sait que, par le passé, aucun bijou n’était vendu sans le double poinçon de l’artisan d’abord, puis du fisc, sous peine d’une lourde amende et parfois, de fermeture du local. Les inspecteurs à l’époque, ne lésinaient pas sur ce point, comme le regrettent nombre d’artisans aujourd’hui à la retraite. Ces dernières années, une permissivité sans nom a pris la place de la rigueur et de la fermeté. Pour acheter un bijou et être sûr de sa valeur, il faut désormais s’adresser à des personnes de confiance, malheureusement assez rares sur le terrain. En effet, des ateliers clandestins dont la majorité sont situés à Guelma et Batna, trafiquent autant que se peut dans ce vaste domaine livré à lui-même. L’étalonnage est loin d’être respecté et, bon nombre de femmes s’aperçoivent à leur grande surprise,  après quelques années, que leur ceinture ou leur « makiess » est en fait un mélange de cuivre et d’or, où l’or ne représente qu’une infime partie. Et comme il n’est pas poinçonné, elles ne peuvent se plaindre, car la cause est perdue d’avance.  Cette magouille  ouvre la porte à d’autres malversations au détriment des acheteurs : pas de poinçon, point de traçabilité de l’objet, quand ces derniers s’aperçoivent que l’objet en question n’est pas au poids  annoncé et  même porté sur les bons délivrés et portant le cachet de la bijouterie. Non seulement cela, mais aussi il y a parfois aussi fraude sur la qualité. L’or n’est pas calibré à 18 carats. Parfois à 16 ou même à 14 et pourtant, il est porté à 18 carats sur le bon. La victime aura beau porter plainte quand elle s’aperçoit de la supercherie. Le bijoutier aura toujours gain de cause devant le juge, car il niera que l’objet-qui naturellement ne porte pas son poinçon- ne sort pas de son magasin. Comment prouver le contraire ? Cette absence de l’Etat par le biais des inspecteurs de la DCP permet toutes sortes d’arnaques. Il faut dire aussi, d’après notre source, que la complicité existe au niveau de ce service. « Les jours de contrôle, certains bijoutiers sont avertis à l’avance et débarrassent leurs vitrines de tous objets suspects. ». De leur côté, les agents de la DCP évoquent le fait que les amendes qui frappent les commerçants dont les dossiers sont présentés à la justice, sont très faibles et incitent à la récidive. La majorité des bijoutiers sont devenus fabuleusement riches en peu de temps, profitant de cette situation. Un cercle vicieux où, comme d’habitude, c’est le consommateur qui « trinque », en l’absence de l’Etat dans toute sa fermeté et sa rigueur.

lestrepublicain - 15 juillet 2014 - Farida H.
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