Annaba: STATION DE SIDI BRAHIM - Les taximen se disputent les quais

La colère couve depuis plus d’un mois à la station de taxis inter wilayas  de  Sidi Brahim, où les conducteurs  accusent une minorité d’entre eux, d’accaparer les couloirs d’Alger, Constantine et Sétif,  les plus rentables, au lieu d’avoir recours à la rotation hebdomadaire  selon le règlement régissant cette activité. Un gros problème qui n’est toujours pas résolu par la direction des Transports, d’après les conducteurs concernés. De son côté, le représentant UGCAA des taximen de Annaba, Benghersallah Hacène, vient d’adresser hier une lettre au wali  pour lui expliquer « la situation intenable dans laquelle se trouve la corporation ». Parmi les problèmes relevés, figure la situation explosive de la station de Sidi Brahim, mais aussi celui des transporteurs clandestins « fraudeurs », ainsi que la présence de plus en plus importante dans les rangs de chauffeurs de taxis, de « faux taxis » qui ne sont pas enregistrés à la direction des transports, mais qui circulent en véhicules peints en jaune avec de faux numéros. En ce qui concerne ce dernier point,  les usagers  croient avoir affaire à des « vrais taximen », alors que parfois, ils montent dans un véhicule qui n’est pas assuré, et dont le chauffeur est  inconnu, avec les conséquences qui pourraient en découler. Mr Benghersallah devait déclarer hier qu’il attendait toujours la réponse de la directrice des Transports, pour une éventuelle rencontre avec les intéressés, afin de débattre de tous ces problèmes, et en finir une fois pour toutes avec les revendications de ce secteur et lui permettre d’établir cette activité sur des bases saines. « Nous avons présenté une première offre de rencontre avec la directrice des Transports, et nous venons de lui en adresser une seconde, en espérant que cette fois, nous obtiendrons une réponse, car la situation est urgente ». Ajoutons pour notre part que cette situation pour le moins inquiétante qui sévit dans le transport public existe depuis des années, sans que des mesures adéquates ne soient prises pour l’assainir. Pis, pour la direction des Transports, seuls les taxis enregistrés sont pris en considération, ceux de l’informel ne dépendant pas de cette direction. Mais alors qui est concerné ? Pour la police, c’est à la direction des Transports de se manifester en premier, car il s’agit de son secteur. L’absence de la direction des Transports a encouragé l’informel qui s’y est engouffré en force. Mais les syndicalistes, qui semblent avoir des solutions à proposer ne perdent pas espoir, et attendent un signal fort de la part de la direction des Transports.  

lestrepublicain - 16 juillet 2014 - Farida.H