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Annaba: MUTATIONS SOCIALES - Nouvelle génération, nouvelles valeurs

Publié le 17/07/2014
Pour  bien s’informer sur le sort de ces petits malfrats, voyous ou délinquants juvéniles, une visite aux différents tribunaux de la wilaya s’impose. Car vue de l’extérieur, la situation peut prêter à confusion si ce n’est à l’incompréhension. N’entendons-nous pas ces réflexions insidieuses qui disent en parlant de ces bandits : « Ils rentrent par la porte de la prison et en sortent par la fenêtre ! ». Il n’y a que les ignorants de la chose qui peuvent faire cette remarque, car très pernicieuse et dangereuse pour celui qui l’émet. Les prétoires ne chôment pas, il faut le dire, la Police et la Gendarmerie également. Peu de délits n’ont pas vu leurs auteurs appréhendés, jugés et placés en détention parfois pour de longues durées. Cela se passe dans le monde entier, et il n’y a pas qu’en Algérie qu’il existe des récidivistes (mot bien français à notre connaissance). Ces voleurs à la tire, à l’arraché, à la roulotte, à l’escalade, avec menaces et violences, avec ou sans effraction, trafiquants de drogue ou de produits hallucinogènes tels que les psychotropes sont tous punis à la hauteur de leurs méfaits. Des lois existent et chacun a la peine qu’il mérite. Ceci sans oublier les crimes commis sur des personnes, homicides volontaires ou involontaires, avec guet apens, préméditation, tentatives d’homicides, viols, actes contre nature, inceste, parricide, fratricide, fraude fiscale et autres faux et usage de faux, dont les auteurs défilent à la barre à chaque session du Tribunal criminel. Le crime sous toutes ses formes est puni lourdement et personne n’échappe au glaive de la justice. Nous ne faisons l’apologie d’aucune institution chargée de la sécurité des citoyens ou de juger les méfaits des personnes délictueuses, mais les faits sont là, chacune d’entre elles fait des prouesses pour arriver à maintenir une situation où chaque citoyen serait protégé de ces loubards dignes des bas fonds de Chicago. Une frange de la jeunesse a pris pour habitude de vouloir vivre aux crochets d’autrui quitte à l’agresser pour lui subtiliser ses biens. D’autres ont appris à manier le couteau malgré la chasse qui leur est faite par les services de sécurité qui ne pardonnent à aucun détenteur d’armes blanches et peu importe la longueur  de sa lame. Les cutters servent à amadouer les petites jeunes filles pour les soulager de leurs portables ou sac à main si ce n’est pour les détourner vers une masure ou une baraque afin de les violer. Les exemples foisonnent et tous ceux qui ont commis ces délits sont derrière les barreaux, seul endroit qui pourrait accueillir cette faune qui rôde comme des chacals, guettant une proie facile. Les policiers ou les gendarmes les dénichent là où ils se cachent. Pourtant le travail dans les chantiers les attend, les entrepreneurs qui offrent des salaires intéressants ne trouvent pas de main d’œuvre car garnir une table sur un trottoir et participer au marché informel est plus lucratif au cas où on ne se laisse pas à aller à voler les gens. Pour d’autres, l’équipement consistera en une charrette à bras et une balance pour se transformer en marchand de fruits et légumes ambulant, tout en occupant la chaussée et interdire toute circulation piétonne ou de véhicules. Dans les campagnes des environs de la ville, tous les jeunes oisifs ont soit construit un kiosque pour vendre des produits cosmétiques, d’autres attendent leur « Hillux » ou leur « Jac » dans le cadre de  prêts fournis par l’Etat, pendant que des terres très vastes restent en jachère. Les jardins potagers familiaux d’antan ont disparu laissant place au béton, le sachet de lait a remplacé celui de la vache que chaque ménage possédait. Des valeurs sont en train de disparaitre, le matérialisme telle une pieuvre a étalé ses tentacules transformant une bonne partie de la société en trafiquants en tous genres, d’autres en personnes assistées, ne bougeant que pour aller établir un dossier d’aide sociale, d’autres pensent à divorcer pour bénéficier d’une loi qui n’est pas votée. On déchire le livret de famille et en se gardant de répudier le conjoint car encore liés par la « Fatiha », l’aide de la CNL pour acquérir un appartement qu’on revendra pour se payer une Ibiza ou une Léon, tout comme les tâcherons de « Blanche Algérie » qui se sucrent sur le dos des collectivités locales. Une nouvelle génération de prédateurs est née, insatiable, gourmande comme un ogre mais attention « tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se brise ! »

lestrepublicain - 17 juillet 2014 - A. C
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