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Annaba: RAMADHAN - Dans la sérénité

Publié le 23/07/2014
A Annaba, contrairement aux précédents mois de carême, où le sang avait giclé sur la voie publique, ce mois sacré 2014, est vécu généralement dans le calme et la sérénité. Le mois de Ramadhan est riche de par ses particularités, ses spécificités tant sociale que culturelles, de par l’environnement qu’il confère à la nation de l’islam. Les journées s’égrènent dans la douceur et un climat loin de tout stress. Dés l’aube, la ville s’éveille alentours du souk El-hattab ou les aromes des herbes fines viennent chatouiller les narines. C’est le moment propice pour faire provision des plantes venues directement des jardins potagers de la région. Un peu plus loin, vers les stations de taxis interurbains, de la gare routière ou du champ de mars ou encore de Kaouki, où l’on peut voyager vers toutes les destinations, l’effervescence est grande. Une animation fébrile règne en ces deux lieux. Cet incessant afflux va en grossissant, voyageurs, travailleurs et surtout vendeurs illicites,  pressent les pas pour rejoindre, soit les bureaux, les chantiers pour les uns et les trottoirs et chaussées pour les autres. Le centre ville sort doucement de sa torpeur. La matinée est aux mains des grandes personnes pour designer les retraités, qui sortent de leurs foyers simultanément avec les écoliers.  Ces personnes âgées vont trouver « refuge » dans les jardins publics, ou sur l’esplanade du cours de la révolution, lieux où ils trouvent le calme et la détente. Ces endroits deviennent leurs espaces exclusifs. Par grappes, ils se réunissent pour écouter un des leurs « réciter » le contenu du journal le contenu de la gazette est passé au peigne fin, pas une ligne, pas une syllabe ne sont omises. Ainsi, les vieux sont très bien informés sur actualité tant nationale qu’internationale.  Alors que les vieux dévissent calmement jouissant de la tranquillité des lieux, les grands mères et mères de familles butinent entre les étales des marchés et regagnent d’un pas pressé le domicile pour s’affairer à la préparation du menu du f’tour. La rue est animée, chacun vacant à ses occupations et les marchés sont bien achalandés. Les prix sont plus au moins abordables, estime-t-on. Cependant, pour un grand nombre de citoyens, il s’avère impossible de remplir le couffin tant leur situation sociale est des plus précaires. Vers les coups de midi, l’effervescence de l’activité de la ville est à son zénith. Et le rythme s’accélère davantage, surtout le long des avenues adjacentes aux grands boulevards. Une procession de marchands de « quatre saisons » allèche les passants en étalant un  bouquet de fruits. Les confiseries et friandises spéciales ramadhan viennent agrémenter cette atmosphère qui va en décroissant pour gagner les foyers ou règne une fébrilité et un « beau désordre (qui) n’est en fait qu’un effet de l’art » avant l’annonce de liftar. A Annaba, le ramadhan à cette autre particularité de rassembler les membres de la famille, de permettre la communication entre eux, et raffermir les liens. Les frères et sœurs qui dés le repas fini, se préparent pour se rendre à la mosquée et accomplir la prière d’El-icha et celle surérogatoire. Alors pour beaucoup de jeunes c’est le moment de l’évasion. beaucoup d’entre eux se rendent à leur  violon d’ingères, à savoir les « cybers » pour naviguer jusqu’aux petit matin. Le cours de la révolution, la plus importante place publique de la coquette, reprend une autre ambiance. Tout Annaba se rencontre dans ce lieu mystique. Les vieux tels les « lions » qui se cachent dans leur « tanière » ne daignent pas se mêler à leurs grands enfants qui animent la soirée par d’intarissables discussions. Du coté du théâtre « Azzedine Medjoubi » et des kiosques de glaces du cours de la révolution, se dégage les flots de musique andalouse. Les modes « maya », « djerka », « h’sine », « sika », « dil » s’égrènent avec allégresse et captivent le public annabi. Dans les quartiers, les veillées se poursuivent dans le calme, seul le bruit des voitures traversant en trombe les rues, vient briser le calme régnant sur la ville qui s’assouplit pour reprendre son mouvement machinal avec la levée du jour qui suit. mais, la majorité de la population bônoise, préfère le littoral. Chaque soir, ils sont des milliers de promeneurs à longer les promenades et boulevards du front de mer. Jeunes et moins jeunes, seuls ou en groupes, tous prennent le chemin de la mer. Les uns pour une partie de pêche ou une promenade, d’autres pour déguster du qalbellouz au bord de la grande bleue ou sur la terrasse des complexes Bouna Beach et Abou Mahdi. Depuis des années, la tradition veut généralement en été que, fuyant la chaleur des HLM, les familles gagnent les plages, s’y installent en profitant de la brise de la grande bleue. Les plages de Saint-Cloud, Belvédère et Aïn Achir sont incontestablement celles qui attirent le plus de monde. Totalement sécurisées toutes ces dernières années, elles attirent, chaque soir, des centaines de familles qui s’installent confortablement sur le sable, les pieds dans l’eau. Des scènes que découvre avec joie le visiteur à Annaba.

lestrepublicain - 23 juillet 2014 - B. Salah-Eddine
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