Annaba: COMME CI, COMME ÇA - Des trottoirs piégés… et absents

Petit tour d’horizon dans les principales artères de Annaba. Beaucoup de monde, beaucoup de véhicules, beaucoup de revendeurs de l’informel, et, du coup, le citoyen lambda que je suis, est obligé de slalomer entre toutes ces personnes, tous ces objets, au milieu de cris et d’insultes qui font subitement rappeler que le mois de Ramadan n’est pas encore arrivé à son terme. Outre ces slaloms qui n’ont rien, mais absolument rien à voir avec les sports d’hiver, c’est l’état désastreux de certains trottoirs qui laisse à désirer. Déjà que beaucoup d’entre eux sont illégalement squattés par des vendeurs de produits made ailleurs qu’en Algérie et à la qualité plus que douteuse. Il suffit de voir, par exemple le long de la rue, Khemisti-Mohamed, depuis la Place Tarek-Ibn-Ziad jusqu’au niveau de la rue Asselah-Hocine. Que des vendeurs et revendeurs qui s’autocongratulent entre eux des gentillesses et autres grossièretés à se demander même de qui ils ont pu hériter une telle éducation. Mais, ce n’est pas tout. Non, ce n’est pas tout, puisque, une fois au niveau de la rue Asselah-Hocine, c’est à un autre spectacle auquel le citoyen lambda que je suis – mais que tout bon lecteur de l’Est Républicain est également – sur les trottoirs de cette rue. De ce côté-ci de la ville de Annaba, point de commerce informel. Juste quelques vendeurs de confiseries ramadhanesques qui ne feraient même pas de mal à une mouche – pardon, aux abeilles qui viennent butiner sur les qalbellouz. Ces trottoirs semblent être dans un état de travaux qui dure depuis presque deux mois. Et, pour marcher dessus, il faut garder l’œil bien ouvert, parce qu’ils sont piégés ! Parfaitement, ils sont piégés, au vu de ces travaux qui ne sont pas terminés mais aussi avec des pierres, des briques posées çà et là, un peu n’importe comment, que, plusieurs fois, votre serviteur, non qu’il soit maladroit ou autre, a bien failli tomber à la renverse… Au point qu’il en a conclu que ces trottoirs étaient, en plus d’être piégés, absents, peut-être le temps du mois sacré, ou pire, de la saison estivale… Allez, saha f’tourkoum, quand même !

lestrepublicain - 24 juillet 2014