Annaba: ENVIRONNEMENT - Qui se soucie de la pollution ?

L’Algérie s’est engagée dans le mouvement mondial de protection de l’environnement et Annaba avait même été choisie comme ville-pilote en matière de traitement des déchets mais comme toutes les bonnes intentions qui pavent l’enfer, cette résolution a fait long feu et actuellement, c’est peut-être l’une des villes les plus polluées du pays. Il ne s’agit pas d’être un grand spécialiste pour le constater, il suffit seulement de savoir qu’en dessous du niveau de la mer et avec la barrière de l’Edough, à chaque canicule et donc basse pression, comme un couvercle, l’air devient irrespirable avec les milliers de véhicules qui lâchent leur gaz d’échappement. Pourtant, cela ne semble déranger aucunement ceux-là même qui ont la charge de s’inquiéter de ce phénomène ; autrement, comment un bus de 19 ans d’âge, poussif et lâchant dans l’atmosphère une fumée aussi noire que du goudron, peut-il être autorisé à circuler au centre ville ? Car tout vient de là en grande partie, de ces véhicules autorisés à circuler alors qu’ils auraient du aller à la casse depuis longtemps ; surtout actuellement avec tous les concessionnaires et la possibilité d’avoir des véhicules neufs, on continue à permettre la circulation de véritables dangers publics, aussi bien en matière de conduite à risques qu’en matière de pollution. A chaque début de printemps, il suffit de voir le nombre de personnes atteintes d’allergies pour comprendre que le danger est réel même si l’on met cela sur le compte de la pollinisation. Cette dernière n’est que le déclencheur de l’affection et les maladies respiratoires, en constante augmentation, prouvent s’il en faut, le degré de pollution de l’air à Annaba. Mais qui s’en soucie ?

lestrepublicain - 24 août 2014 - Ammar Nadir