Annaba. Cité des 1032 logements d’El Bouni

Un environnement qui bat de l’aile -  C’est dans un environnement des plus insalubres que vivent les citoyens de la cité des 1032 logements d’El Bouni. De fait et afin de pouvoir traverser l’artère principale de la cité, on est tout d’abord obligé de franchir un «souk» improvisé, depuis des mois déjà et composé d’une dizaine de vendeurs de fruits et légumes. Evidemment, ces vendeurs ne se donnent pas la peine de rassembler leurs déchets dans des sacs en plastique et de les mettre dans des endroits appropriés. Ce serait trop leur demander alors qu’ils polluent l’environnement par leur commerce informel qui ne semble déranger personne. Un peu plus loin, en pénétrant au cœur de la cité, ce sont les pieds dans les eaux stagnantes, sales et malodorantes qu’on traverse la rue à cause de fuites qui perdurent depuis plusieurs mois. Encore plus loin et en dessous d’une plaque sur laquelle est nettement écrit, en rouge gras et dans les deux langues, l’arabe et le français, «ne jetez pas vos poubelles, ici, s’il vous plait», on trouve une montagne de sacs d’ordures, sans parler de l’odeur qu’ils dégagent. Même si la préservation du cadre de vie passe principalement par les travaux qu’entreprennent les services compétents quand ils daignent voir ce genre d’anomalies, la collaboration étroite du citoyen, elle, demeure plus qu’indispensable surtout si elle est conjuguée avec un civisme qui semble absent, actuellement.
L'est républicain > 23/04/07 > Nabila Guesmia