Annaba: POUR L’ÉTAT CIVIL, IL EST DÉCLARÉ MORT ALORS QU’IL VIT TOUJOURS - La galère d’un « mort vivant »

Le jeune Layachi Mohamed né le 12 août 1992, ne vit plus depuis qu’un certificat médical établi par une sage femme l’avait déclaré mort le 20 mai 1994. A chaque fois qu’il retire un bulletin de naissance, une petite annotation portée en observations l’a définitivement enterré. Ainsi le dernier extrait du bulletin de naissance qu’il nous a présenté, établi le 12 janvier 2014 porte bien en évidence cette annotation. Un autre bulletin daté 20 août 2014,  manuscrit celui- là ne porte pas cette mention (décédé). Il a galéré à travers les couloirs et bureaux de la justice, saisi par courrier le Procureur de la République pour le rétablissement de son état civil, mais sans résultats à ce jour. Lorsqu’il se présente à un concours quelconque ou constitue un dossier, on le prend pour un usurpateur alors qu’il est là bien vivant comme l’attestent sa personne et les voisins qui l’ont accompagné. Le livret de famille de ses parents porte bien son nom et le numéro d’état civil s’y rapportant. Il avait été inscrit sur le registre des naissances sous le n° 6846 et il ne demande qu’une seule chose, c’est qu’on reconnaisse qu’il est là, qu’il respire et marche comme tout être vivant. Cela nous fait rappeler cette dame qui a reçu un ordre d’appel pour effectuer son service national, parce que son extrait de naissance portait la mention « sexe masculin »

lestrepublicain - 16 septembre 2014 - Ounissi Manel