L’arrêt du haut fourneau numéro deux de l’ancien complexe sidérurgique d’El Hadjar (Annaba), l’actuel ArcelorMittal Algérie (AMA) aborde son quantième mois, au moment où des experts étrangers en la matière, tentent de le réanimer et de le remettre en service. Le climat de silence qui entoure la réfection de cette installation névralgique dans la fabrication de l’acier, a jeté le doute au sein du collectif des sidérurgistes concernant l’avenir de leur usine. Les sidérurgistes ne sont branchés actuellement que sur le sort du haut fourneau numéro deux même si la direction d’ArcelorMittal a décidé de se tourner vers l’importation de produits finis pour faire fonctionner ses laminoirs et occuper les travailleurs. Outre l’importation des lingots destinés à la fabrication de tubes dans le cadre de l’exécution d’un contrat avec Sonatrach et des billettes pour le rond à béton, on vient d’apprendre qu’un arrivage de 10.000 tonnes de brames, en provenance de l’Ukraine est attendu au port de Annaba. Avec la persistance de l’arrêt du haut fourneau numéro deux, le complexe sidérurgique d’El-Hadjar va enregistrer certainement la plus faible production d’acier liquide de son histoire. De 1.280.000 tonnes d’acier liquide en 2007, la production a chuté en 2012 et 2013 pour atteindre moins de 800.000 tonnes. Pour rappel, ArcelorMittal Algérie, dont 51% des actions détenues par Sider et 49% par ArcelorMittal holdings , vient de bénéficier d’un montant d’ un milliard de dollars du Trésor public algérien pour le financement de son plan de développement en vue d’accroître ses capacités de production. Situé à 12 km au Sud Est de Annaba et s’étalant sur une superficie: 832 hectares, ArcelorMittal Algérie emploie actuellement près de 5000 salariés.
lestrepublicain.com - 06 octobre 2014 - Hocine Akli
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