Vous êtes ici >> Accueil/Annaba Actualités/Annaba: MOHAMED FRIMEHDI REVISITE LE PASSÉ - La pièce «Akd» présent...
Zone Membre
Publicités

Annaba: MOHAMED FRIMEHDI REVISITE LE PASSÉ - La pièce «Akd» présentée à Azzedine Medjoubi

Publié le 22/10/2014
La pièce « Akd » (contrat), réalisée par Mohamed Frimehdi, a été présentée hier après-midi sur les planches du théâtre régional Azzedine Medjoubi de Annaba. Avec une mise en scène ambitieuse et un sujet profond, le metteur en scène a permis aux comédiens d’évoluer dans un rythme ascendant et d’entretenir une trame à rebondissements.
Il a réussi à créer un équilibre appréciable entre les différents personnages qui ont bien exploité l’espace scénique tout au long du spectacle qui a duré plus d’une soixantaine de minutes. A travers une symbolique saisissante et au milieu d’un décor original, les comédiens se sont même surpassés, donnant du plaisir  mêlé à de l’émotion au public qui s’est laissé transporter le long du spectacle dans un voyage à travers le temps, qui ne dit pas son nom, et qui nous plonge, toutefois, dans un passé alourdi de l’amertume d’une réalité, celle des déchirements et des injustices affligés par l’occupation française à l’encontre des Algériens.
En effet, les faits de cette pièce, écrite par Smail Sofit et produite par le théâtre régional de Mascara, se passent dans un hôtel à Paris (France) où un Français, Lefèvre y résidait depuis huit ans se liant d’amitié avec le réceptionniste Maurice. Un matin, il rencontra à la réception un jeune algérien, Samir, qui lui annonça la mort de son ami le réceptionniste. Effondré, le septuagénaire français fit une proposition au trentenaire algérien installé en France pour des études en gestion et économie.
Un contrat bizarre lui demandant de mettre fin à sa vie en contrepartie d’une somme d’argent. Au début, il refusa la proposition puis l’accepta après que M. Lefèvre lui expliqua les raisons. Le septuagénaire cherche à mettre fin à sa vie pour libérer sa conscience de crimes (assassinats, tortures, viols, ...) commis en Algérie à l’époque de la colonisation française. Un mea culpa accueilli par Samir avec un sentiment de répugnance et de vengeance.
Une nuit de tempête, Lefèvre rentra à l’hôtel après s’être recueilli sur la tombe de son ami Maurice et demanda au jeune réceptionniste de lui administrer un poison dans sa tasse. Trois minutes après avoir bu, le vieux français s’affaissa avant que Samir lui apprit que le liquide absorbé ne contenait pas de poison et que c’était une manière de tester s’il tenait vraiment à mourir. Il lui remit ensuite une lettre de Maurice avant de se suicider où il relate son histoire avec son épouse qu’il a abandonnée en période de grossesse et l’aventure de sa petite fille qui l’a cherché longtemps après la mort de sa mère et l’a trouvé à l’hôtel.
 Dans son testament, cet artiste, musicien et réceptionniste conseille à son ami Lefèvre de corriger ses erreurs. A travers cette œuvre théâtrale, Mohamed Frimehdi, faisant preuve de toute l’étendue de son talent, semble décidé d’interpeller les consciences sur les crimes commis en Algérie, durant la présence coloniale et les atrocités vécues par le peuple algérien. Enfin, et pour conclure, il est plus que nécessaire de reconnaitre  que cette œuvre dramatique ne peut laisser indifférents les passionnées du 4ème art.

lestrepublicain - 22 octobre 2014 - Moufida B.
« Actualité précédente
Annaba: HANDICAPÉS - Qui pense à eux ?
Actualité suivante »
Annaba: CHAMPIONNAT ARABE DE CYCLISME - Plusieurs blessés provoqués par l’état de la chaussée

Pas de commentaires, soyez le premier à commenter cette brève !

Pour ajouter un commentaire, vous devez être membre de notre site !

Identifiez-vous :


Ou Inscrivez-vous gratuitement !

Dernières brèves

Articles similaires