Annaba: CIRCULATION ET EMBOUTEILLAGES - Aller aux origines du mal

La cause et l’effet, jamais une loi de la nature n’a été aussi bien prouvée qu’à Annaba où tout ce qui est négatif est la  conséquence d’un acte négatif hier vous avez lu dans ces mêmes colonnes, un article sur les activités industrielles et leur impact sur le bien-être des résidents des quartiers où ils sont implantés et sur l’environnement mais l’effet négatif ne s’arrête pas seulement là, il y a un autre impact et direct sur la circulation automobile intense et la congestion des rues de la ville, pour laquelle aucune solution satisfaisante n’a encore été trouvée.
 Et cela malgré une journée d’études organisée il y a quelques mois par l’APW où l’une des recommandations aurait pu être, cela n’a pas été le cas, de faire respecter la loi en matière d’activités commerciales et industrielles. En effet, le plus ignare des citoyens comprend qu’autour d’un commerce de matériaux de construction et d’une activité industrielle, mécanique ou autre, il y a forcément des véhicules et en nombre. Si l’on veut faire un constat, ce sont ces activités, se déroulant dans le tissu urbain, dans des quartiers résidentiels qui attirent autant de véhicules pour lesquels il faut  trouver un endroit ou stationner en l’absence de parkings en suffisance.
En fait, la ville s’est développée contrairement à toutes les règles en matière d’urbanisme et actuellement tout est mélangé au point que des gargotes ont été ouvertes sur le Cours de la Révolution au lieu et place de restaurants de standings comme cela se passe dans d’autres pays pas plus avancés que nous. L’idée même de quartiers spécifiques pour des activités spécifiques, surtout des activités avec une connotation de nuisances, a vu le jour avec l’idée de ville si l’on peut dire.
Quand on autorise une laverie de voitures dans un quartier résidentiel et dans une ruelle, cette ruelle va forcément être encombrée de véhicules, comme pour un atelier de mécanique ou de menuiserie, sans parler des matériaux de constructions, les véhicules lourds de fournisseurs et ceux des clients. Et tout cela dans des rues à peine assez larges pour deux véhicules de front. Et les stationnements de véhicules de transport en commun ? Quand on voit le nombre de fourgons stationnés des deux côtés de la rue Bougandoura Miloud, on croit que la population de Séraïdi est au moins aussi importante que celle d’Annaba. Pourquoi un tel nombre alors que la majorité de ces transporteurs restent là pendant des heures en attendant d’éventuels clients. Ils ne travaillent vraiment qu’en début et en fin de matinée.
En attendant, ils laissent un espace à peine suffisant à une petite voiture en milieu de chaussée que doivent aussi emprunter les passants et surtout, c’est plus grave, les élèves du CEM Emir Abdelkader dont les salles de classes et l’entrée se trouvent dans cette rue. Pourquoi ? Parce que les conducteurs, oisifs se regroupent sur le trottoir et empêchent le passage piéton, sans compter le bruit infernal pour les élèves du CEM pendant les cours. N’y a-t-il pas de station de bus à Annaba pour tolérer cela même si on tolère une pléthore de bus sans activité ? En fin de compte, sans une prise de conscience des effets négatifs de ces activités tolérées dans le tissu urbain, sans une application stricte de la loi, l’encombrement ne cessera pas et on ne verra aucune décongestion des rues d’Annaba.

lestrepublicain - 22 octobre 2014 - Ammar Nadir