Annaba: Sécurité des enfants - Quand les nourrices trahissent…

Si pour la majorité des parents, placer leurs gosses dans des crèches ou chez des nourrices est une bonne chose qui procure au moins la sécurité pour leur progéniture, ce n’est pas le cas pour d’autres qui ont découvert que leurs gosses ne bénéficient pas de l’intérêt escompté et sont sujets à diverses utilisations inavouées et malsaines.

Des parents ont constaté que certaines nourrices se servent des enfants comme source de revenus en les louant à des femmes versées dans la mendicité devenue un créneau porteur. En effet, une mère de famille, en allant au travail, a remarqué une femme quinquagénaire en train de quémander avec dans ses bras un nourrisson dans état hygiénique lamentable. Choquée, elle s’approche un peu plus d’eux et constate que le chérubin est bel et bien son fils qu’elle a déposé chez la nourrice avant qu’elle regagne son boulot. « Quelle ne fut ma surprise quand je suis tombée sur mon propre enfant dans les bras d’une étrangère… », a révélé la mère, médecin de son état. Il s’est avéré que la nourrice loue les enfants qu’elle devrait garder à  500 DA la journée. D’après ladite mendiante, la nourrice en question est une ancienne connaissance qui a l’habitude de lui procurer des enfants afin qu’elle puisse mener à bien sa mission de quémandeuse. « On s’est mise d’accord sur les tarifs. Pour un enfant par jour, je lui dois quotidiennement la somme de 500 DA. Mais si j’en prends deux j’aurais droit à une petite réduction. Je dois également avouer, que ce n’est pas la seule femme avec qui j’ai déjà travaillé. Il y en a plusieurs d’autres avec lesquelles on s’arrange sur les prix et les horaires. Mais le hic, est qu’à ma connaissance les enfants qu’elles me procurent, étaient leurs propres enfants, sinon je n’aurais jamais pu accepter ce genre de chose », a-t-elle ajouté. Voulant se rapprocher de la nourrice, la maman n’a eu que des réponses évasives et ambiguës. « Après avoir récupéré mon fils de 3 ans, je me suis tout de suite rendue chez la bonne femme qui me servait de nounou pour m’expliquer avec elle. A ma grande surprise, cette dernière n’a même pas voulu me recevoir ni m’ouvrir la porte. De mon côté, je ne suis pas prête à m’en arrêter là », a lancé en colère la maman du petit Akram.

Si les nourrices utilisent les enfants pour travailler, les garderies d’enfants, quant à elles, utilisent une autre ruse ave les enfants. Afin de les calmer et passer ainsi une journée paisible sans ennui, certaines gérantes des crèches se permettent d’ingurgiter les sirops somnifères pour faire endormir les enfants. D’habitude turbulents, ces innocents deviennent totalement calmes. Une fois à la maison, les enfants sont plus sages que d’habitude et ont tendance à dormir beaucoup plus que la normale. Quelques parents, intrigués par ce changement, n’ont pas hésité une minute à « enquêter » clandestinement sur les pratiques de certaines garderies d’enfants. En effet, cela les a amenés à découvrir que les nurses, au moment des repas, mettaient des somnifères aux enfants. « Je n’en crois pas mes yeux, comment peut ont faire une chose si cruelle à un innocent. Certes, ma fille n’est pas un ange, mais au point de lui donner des somnifères pour la faire dormir à longueur de journée, c’est inimaginable. Heureusement pour moi, que je me suis pas prise en retard et que j’ai pu découvrir cette pratique malsaine. On ne sait pas sur qui compter pour s’assurer de la sécurité de nos enfants. Les nourrices d’un côté et les garderies de l’autre, s’est exclamée la mère de Hadjar, victime d’une maltraitance. Par ailleurs, des garderies d’enfants n’offrent pas les conditions d’hygiène requises à l’activité. Ce qui a poussé l’Assemblée Populaire Communale de Annaba à la fermeture de certaines d’entre celles-ci tel le jardin d’enfants du quartier El-Ghzala. Ce dernier a été fermé, il y a quelques mois, par les éléments de l’APC du service d’hygiène. Il accueillait plus d’une vingtaine d’enfants. «  Suite à un contrôle de routine, nous avons constaté un énorme manque d’hygiène. La crèche en question n’a pas amélioré ses prestations de service malgré la mise en demaure dont elle a fait l’objet. C’est pour cela qu’elle a fait l’objet d’une décision de fermeture », a expliqué un responsable à l’PAC.