Annaba: ASSISTÉE DE GTZ - La Coquette réapprend à devenir propre

Combler le déficit en ressources humaines, renforcer le parc de camions très amoindri, créer des micro entreprises, acheter des bacs en nombre suffisant, tels sont les principaux préparatifs auxquels s’atèle la commune pour entreprendre «un véritable travail de fond» dans le problème récurent du ramassage des ordures ménagères à travers le chef-lieu afin de mettre fin à l’image de ville «sale et moche» collée depuis des années à Annaba. Voulant connaître les remèdes à apporter à cette grave atteinte à l’hygiène et à l’environnement, à la détérioration de plus en plus marquée du cadre de vie du citoyen, aussi bien dans le périmètre du chef lieu, qu’à travers les autres communes de la wilaya, nous avons interrogé le maire qui devait nous révéler que ses services s’apprêtent très prochainement à entreprendre une action d’envergure dans ce but. Mais il ne s’agit plus, comme par le passé, d’opérations ponctuelles dans le cadre du volontariat visant certains quartiers qui sont balayés pour une ou deux journées, avant de reprendre aussitôt leur aspect habituel et repoussant. «Par le passé, les recommandations de notre partenaire allemand GTZ n’ont pas été appliquées à la lettre, et il a été mis fin à sa mission avant terme. Aujourd’hui, nous allons bénéficier de l’expérience de cette firme à laquelle nous avons fait appel, et qui vient de rédiger un diagnostic détaillé sur la situation de la wilaya avec des propositions qui cette fois, seront suivies à la lettre.» Une opération chapeautée par le ministère de tutelle et la wilaya. D’ores et déjà, on notera la création d’entreprises publiques (EPIC) intercommunales, (une opération pilotée par la wilaya) qui seront chargées des volets nettoiement, entretien des espaces verts et des cimetières. Ces entreprises auront la responsabilité de la propreté de la ville. Un relookage qui s’étendra peu à peu à toutes les autres agglomérations de la wilaya. Mais le deuxième volet, et pas des moindres, et dont dépendra la réussite ou l’échec de toute cette opération menée à grands frais, reste celui du comportement des citoyens vis-à-vis de leur environnement. Comment les empêcher de jeter leurs déchets n’importe où ? Les ménagères de balancer leurs sachets par les fenêtres ?  Les propriétaires d’étables informelles de lâcher leurs bêtes dans les quartiers etc.…? Enfin, comment les inciter tout simplement à aimer leur quartier, leur ville, leur village, au point de désirer le rendre le plus attrayant possible d’abord par la propreté puis par l’embellissement ?  Comment imprimer une nouvelle culture à tous ceux qui sont en grande partie responsables de cette situation d’anarchie absolue ? C’est la question épineuse qui reste en suspens, et que le maire et ses collaborateurs sont en train d’étudier. Un pari difficile mais pas impossible.

Affaire à suivre.

lestrepublicain - 29 novembre 2014 - Farida H.