Annaba: CHÉTAÏBI - La Baie-Ouest investie par les indus-occupants

Les hauteurs d’une partie de la  zone d’extension touristique de Chétaibi, plus précisément du côté de la Baie Ouest, l’une des plus belles du  monde,  sont l’objet de la razzia avec l’installation de clôtures l’avancée du béton (habitats illicites) et la destruction du couvert végétal. Cette zone paradisiaque a perdu énormément  de son charme, en raison du comportement néfaste et du laisser-aller et laisser-faire des décideurs. Pourtant au mois de novembre dernier seulement, le coup d'envoi a été donné par la ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Mme. Nouria-Yamina Zerhouni, des travaux d'aménagement de la zone d'expansion touristique (ZET) de Chétaïbi. Ce site de la ZET de Chétaibi, s’étend sur 328 hectares.  Mais cela n’a pas empêché des individus de s’en accaparer en l’absence d’une réaction sévère des autorités locales, à mettre un terme aux dépassements. Située dans le prolongement des monts de l’Edough,  la région de Chétaibi est un merveilleux tatouage architectural épousant les traits de la nature et mariant la montagne à la mer. Pour cela, la ministre avait mis l'accent, lors de sa visite sur le site de la Baie Ouest de Chetaïbi, sur les atouts naturels exceptionnels dont dispose l’ex Herbillon et surtout le respect de l'environnement et des spécificités du site, qui en font une destination touristique par excellence.  Mais où le bât blesse, ce sont les constructions illicites qui continuent de pousser, à la grande déception des habitants. Aujourd’hui, à Chetaibi, le mal s’appelle la destruction illicite du couvert végétal des terres meubles et ce, avec le silence complice des élus et des autorités. Selon des habitants, cette situation a vu le jour depuis l’avènement du « printemps arabe ». Sur les hauteurs de la Fontaine romaine à l’entrée principale du village, des terres meubles, n’ont pas été épargnées. Pour beaucoup de scientifiques, un glissement de terrain destructeur n’est pas à écarter, surtout en l’absence des arbres qui assuraient autrefois la fixation des terres. Cette zone, autrefois très boisée, fait l’objet d’un massacre systématique, notamment au niveau du versant donnant sur le site de la Fontaine romaine. En l’absence d’un contrôle strict et l’implication quasi-certaine de certains élus, les flancs notamment surplombant le village et situés aux abords des routes reliant Chétaibi à la cité rurale « Z’gaa » et celle de Zaouia, à environ une dizaine de km sur les hauteurs de Chétaibi, ont perdu énormément de leur couvert végétal. Les jardins potagers qui fleurissaient autrefois sur ses flancs, ont laissé place à des espaces sans végétation propices à l’érosion sous toutes ses formes. La situation est qualifiée par des écologistes de « dangereuse ».

lestrepublicain - 29 décembre 2014