Annaba: STATIONNEMENT - Des parkings qui se font désirer

Le projet d’un parking à étages remonte à plus d’une décennie, lorsque le conseil communal d’alors en avait prévu un à l’emplacement de la friperie d’El Hattab mais la commune endettée comme toutes les communes d’Algérie en 2001, attendait une aide de l’Etat pour concrétiser un projet qui consistait en une station pour les taxis collectifs de Pont Blanc et de  la Plaine Ouest et un parking à étages au dessus.  Sauf que ce projet mourut dans l’œuf quand cet espace communal pourtant fut cédé à des vendeurs informels qui « exigeaient » un espace, au moment des émeutes autour des communes alors majoritairement RND. Les émeutes à Annaba n’avaient même pas pour cible l’APC ou un motif de besoins essentiels non satisfaits mais avaient été déclenchées par des vendeurs informels qui voulaient récupérer des produits saisis. Et au nom de la « stabilité sociale », on leur accorda ce qui est maintenant une honte pour la ville, une plaie qu’il serait difficile de nettoyer à l’heure actuelle, au détriment d’un espace de stationnement qui aurait rendu des services non négligeable à la ville.  Les quelques parkings que met chaque année en adjudication la commune ne sont aucunement suffisants à contenir un parc automobile en perpétuelle évolution, et ne sont en majorité pas aux normes de véritables parking. Aussi ce sont les rues qui sont devenues des parkings, on se gare même sur les trottoirs quand c’est étroit, même là ou le stationnement est interdit et la police ne peut rien faire parce qu’il n’y a pas de place et il faut bien qu’on se gare quelque part, quitte à ce que cela soit au détriment des passants et de la sécurité publique parfois ; on lave même son véhicule en plein centre ville, l’absence de parkings permettant tous les abus. Sans oublier les « gardiens », autorisés ou simplement autoproclamés, l’absence de parking, on se répète, permettant tout. Actuellement, la commune a l’opportunité de mettre en place des projets de parkings au lieu et place des stations de bus, encore implantées en centre-ville et dont ce n’est pas la place et cela permettra de décongestionner un peu le centre-ville, où les embouteillages sont dus, en grande partie, à l’encombrement constitué par les véhicule stationnés. Encore faut-il que l’APC puisse avoir les moyens ainsi que le pouvoir de mettre en place ces projets qui dépendent encore une fois d’un Etat qui laisse Annaba à l’abandon et à la merci de tous les opportunismes, sauf de l’opportunité à se développer réellement.

lestrepublicain - 19 janvier 2015 - Ammar Nadir