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Annaba: LAC “FETZARA” - La remontée des eaux a atteint le seuil critique

Publié le 24/02/2015
Durant  l’hiver dernier où la région de Annaba a connu une forte pluviométrie, les eaux ont atteint des proportions alarmantes, menaçant ainsi les habitants des rives du lac « Fatzara », une dépression qui englobe les communes de Berrahal, El-Eulma et Chorfa. Selon nos sources, plusieurs d’entre eux ont été contraints de quitter les lieux car la situation était critique. Les responsables du secteur ne pouvaient en aucun cas opérer des lâchers pour l’évacuation des eaux de crainte de voir des localités limitrophes et la plaine de la Seybouse envahies par les eaux. Autrement dit, exposer des vies humaines à un réel danger. Le problème du débordement des eaux du lac « Fatzara » sur des centaines de terres agricoles, hantait depuis fort longtemps les agriculteurs et les éleveurs, voire même les responsables locaux de la wilaya de Annaba,  sera-t-il un jour résolu ? Nullement, si l’on se réfère aux avis des riverains et à des anciennes études datant de l’époque coloniale. Selon une source proche des services agricoles, il faut attendre la  période sèche,  pour que la porte vanne du lac soit progressivement ouverte, permettant, ainsi, un recul considérable des eaux. La porte vanne  devrait être également rénovée de même pour des travaux d’élargissement du canal d’évacuation des eaux vers l’oued Meboudja et le curage de ce dernier. Il est utile de rappeler qu’un projet de la mise en valeur de ce périmètre avait été lancé en aout 2000,  et lequel s’est avéré en fin de compte un fiasco. L’enveloppe financière qui avait été mobilisée  par l’Etat à l’époque s’élevait à près de 34 milliards de centimes pour la mise en valeur dudit périmètre. Les projets  qui avaient été réalisés (puits, retenues collinaires, tranchées etc.) dans ce périmètre ont été complètement inondés et détruits par les eaux. Beaucoup de riverains avaient qualifié ce projet d’une mission impossible. Seules quelques unes des parcelles de ce lac, se prêtent a certaines spéculations agricoles, après le recul des eaux.Le reste n’était utile que pour le fourrage et le foin. « Logiquement, il faut laisser le site en l’état naturel. On ne doit jamais jouer avec la nature et surtout toucher à des zones humides », estiment des experts et écologistes. Le lac Fetzara, a été classé, en 2006, zone « RAMSAR ». La classification de ce site naturel est intervenue, à l’issue des visites sur ce site, effectuées il y a quelques années par des experts en la matière et qui ont jugé cette étendue d’eau naturelle "d'excellent site d'accueil, en période hivernale, d'une avifaune nicheuse composée souvent d'espèces rares et protégés".  « El-garaâ » pour les anciens,  est une zone de transhumance et de refuge d’oiseaux migrateurs.  Selon une étude menée récemment, plus de 90.000 oiseaux voyageurs, dont 55.000 de différentes espèces, ont été recensés sur les lieux durant la période de niche. Les richesses des zones humides, estime-t-on, dépendent forcement du bon fonctionnement du processus écologique d’où la nécessité de leur conservation. « Malheureusement,aujourd’hui, ces zones humides, aussi bien à Annaba qu’à El-Tarf, sont de plus en plus menacées, en raison des drainages et de la mise en valeur des terres qui engendrent la surexploitation des espèces et la détérioration de la couche végétale », révèle-t-il.

lestrepublicain - 24 février 2015 - B. Salah-Eddine
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