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Annaba: CENTRE SIDI BELAÏD - Pourquoi les SDF renouent-ils avec la rue ?

Publié le 26/02/2015
Les doutes  étaient fondés, les SDF ramassés tous les jeudis par  les services de la police, les pompiers, la DAS, le Croissant rouge,  les associations caritatives, sont régulièrement  mis à la porte du centre  Sidi Belaïd, aussitôt  que les « sauveteurs » avaient le dos tourné, réduisant à néant les efforts consentis par ces services, souvent dans le froid et sous la pluie battante, et jusqu’à une heure avancée de la nuit. Cette  révélation qui nous avait été faite par des éléments des associations ayant participé à cette opération,  et qui activent spécialement auprès des SDF, est sans appel : «Nous les avons vus redescendre  en pleine nuit le pont de la Tranchée à peine une heure après leur placement au centre,  et quand nous les avons interrogés, ils ont répondu qu’on les avait mis à la porte par manque de place. Ils se sont retrouvés en pleine nuit sous la pluie et le froid, sans matelas, car ces derniers avaient été détruits, pour les raisons que l’on comprend. Ils reviennent nous voir dès le lendemain, pour obtenir de notre association de nouveaux matelas, et des couvertures ». On se demande pourquoi les responsables  du centre  n’ont pas parlé de ce « manque de place, de gardiens, d’infrastructures d’accueil au moment où les SDF étaient transportés dans le centre. Au contraire, les personnes sur place leur ont offert un diner chaud, en supplément de celui offert par la police, en attendant de les mettre à la porte dès que le dernier véhicule avait disparu. Les associations caritatives qui accompagnent généralement l’opération de ramassage semblent sceptiques quant aux raisons données par les  gestionnaires du centre, qualifiant « d’inadmissible » cette mise à la porte de pauvres hères dans la  nuit, en plein hiver, par une température « à ne pas mettre un chien dehors ». « Ils auraient au moins pu les regrouper dans une salle chauffée, et   se procurer le lendemain des literies » a affirmé un militant. La « comédie » a ainsi continué jusqu’à ce que  le pot aux roses soit découvert sur le terrain par les sauveteurs, qui retrouvent dans la rue les SDF ramassés la semaine précédente.  Dimanche dernier des éléments de la police se rendent au centre pour vérifier si les SDF placés  le jeudi précédent étaient  toujours là : Surprise : ils avaient tous disparu. Les explications données par la directrice du centre font état, comme elle nous l’a déclaré hier, du fait que « l’association n’a pas les moyens d’accueillir les SDF. Notre association qui gère le centre doit faire face à beaucoup de problème, en particulier le manque de place, du fait qu’il y a parfois 12 personnes dans une seule pièce. En plus de cela, parmi les SDF ramassés, il y a souvent des malades mentaux, ou des drogués. Nous n’avons pas de gardiens en nombre suffisant pour  assurer  une certaine sécurité ». Ces explications, données   aussi devant une commission pluridisciplinaire qui s’était réunie le 10 février dernier au siège de la SU pour débattre de la situation et composée de représentants de la Santé, la Protection civile, la DSW, la DAS  et l’APC ont-elles convaincu ? Toujours est-il que la police va opérer des visites de contrôles réguliers pour s’assurer de la présence au centre des SDF ramassés. Le représentant de l’APC a donné des garanties pour une réhabilitation partielle du centre, afin d’augmenter les capacités d’accueil. Un psychiatre bénévole a ausculté les pensionnaires du centre  et leur a prescrit des traitements, tandis que  4  SDF ont été hospitalisés à l’hôpital Er Razi. Cet incident malheureux n’atténue en rien la bonne volonté et la détermination des éléments qui sacrifient chaque semaine  plusieurs heures de leur temps pour s’occuper de ces malheureux, de leur apporter un peu de chaleur humaine et de les transporter dans un centre qui, malgré son état de délabrement, appartient à l’Etat, et est subventionné par l’Etat au profit de ceux qui sont à la rue.

lestrepublicain - 26 février 2015 - Farida H.
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