Il
a 24 ans et prétend avoir une demande de logement qui remonte à l’année 2000, soit au moment où il n’avait que 9 ans et se permet à ce titre de protester dans la rue et avec des sit-in réguliers devant la wilaya. Sans oublier qu’il vit dans une construction illicite et exige d’être recensé comme demandeur depuis la date supposée de sa « demande » et, sinistré au vu des conditions dans lesquelles il vit, lors des fortes précipitations, « El houkouma » doit le recaser en urgence, sinon le transférer dans un centre de transit. Rien que ça !
En même temps vous avez quelqu’un âgé de 76 ans, dont la demande attend satisfaction depuis 40 ans qui vit dans une bâtisse menaçant ruine de la Vieille ville où il est né, ne proteste pas parce qu’il aurait trop honte de se donner en spectacle et regarde impuissant, depuis des années, d’autres lui prendre ce à quoi il ouvre droit avant quiconque. Honnêtement, qui a droit au logement social ? Et puis que veut dire ce recours à l’assistance de l’Etat, après s’être mis dans une situation sans espoir ? Sachant que le recours aux constructions illicites est l’un des moyens qui a permis toutes les magouilles pour obtenir un logement social. Ceux qui ont recours à ce subterfuge, commencent d’abord par acheter un bout de terrain où construire leur taudis, comme cela se passe au bidonville de Bouhdid. Dans leur majorité, ces gens viennent d’ailleurs d’autres wilayas et de localités où l’argent qui leur a servi pour la construction illicite aurait pu leur permettre d’acquérir un lopin de terre pour y bâtir leur demeure, quand ils ne disposent pas déjà d’un logement. Le cas de recasés vendant un logement social fraichement obtenu pour retourner d’où ils venaient est connu, la Vieille ville en est remplie. Et bientôt quelqu’un fera part d’une demande établie alors qu’il était dans le ventre de sa mère mais le propos n’est pas de faire la liste de ces non droits. L’Algérie est l’un des rares pays à construire encore des logements sociaux et à les attribuer sans contrepartie aux demandeurs, pour leur incapacité à obtenir un autre type de logement. Des millions de ces logements ont ainsi été attribués, Annaba en a eu plus que sa part par rapport à d’autres wilayas, un grand nombre a été détourné au profit d’opportunistes. Cette « houkouma » que ne cessent de solliciter des gens qui se complaisent dans un rôle d’éternels assistés, doit faire preuve de discernement et d’une véritable justice sociale, à l’approche d’une attribution qui donne déjà des idées aux magouilleurs de tous bords.
lestrepublicain. 03 mars 2015 - Ammar Nadir
Les Commentaires
Quand à ceux qui magouillent, c'est une toute autre histoire. Evidemment là, la loi doit sévir de tout sa force contre toutes fraudes, tout abus, toutes combines préjudiciables aux personnes et aux familles dont le droit au logement est plus que fondé.
Évidemment, tout cela ne veut pas dire se croiser les bras est attendre l´État providentiel qu'il fasse les choses à notre place. Rien n'est dit que tout sera servi sur un plateau. Chacun doit subvenir, selon ses moyens à tout ce dont il a besoin. L'État ne fait qu'aider, en loccurrence à libérer des espaces pour construire des logements et les attribuer à ceux qui en ont le plus besoin, le reste est à la charge du citoyen lui-même.
Je suis a moitié d'accord avec ce que vous dites , car c'est vrai que chez nous il faut attendre parfois des decennies pour les pauvres héres qui n'ont pas "le bras assez long" Mais faut-il tout attendre de l'Etat providence ? Qu'un jeune qui aspire a fonder un foyer , avoir des enfants , une vie stable et heureuse le logement est la première des priorités . Cela évitera entre autre les conflits familiaux nés de la concomitance ,du respect de la vie privée et j'en passe . Mais que certains parents fassent une demande de logement pour leur enfant dés son plus jeune àge , non . Dés l'entrée en adolescence de l'enfant , le pere , la mére , bien avant l'école ou le lyçée technique , qui n'ont plus que le nom , devraient le mettre a l'ouvrage. C'est a dire lui apprendre a ne compter que sur soi-meme , l'obliger , bien que ce ne soit pas facile de notre temps , a lui inculquer les bonnes manieres : Ecoutes des parents , respect et surtout discution avec papa et Maman . Ne dit-on pas que "C'est de la discution que jaillit la lumiere" ? Rapprochons-nous de nos enfants , parlons avec eux , leur expliquer la différence entre le bien et le Mal , mais en toute confiance et vous verrez. Car ils sont récéptifs , certains enfants , j'ai pu le constater a plusieurs reprises sur des cas d'enfants qui ne sont pas génétiquement les miens , mais c'est tout comme..........Quand a la lenteur des Chantiers , les assiettes disponibles les lenteurs administratives , les passes-droit , la rachoua et touti-quanti c'est tout simplement caractérisé , pas par une main d'oeuvre QUALIFIEE mais tout simplement par un manque de main-d'oeuvre tout court .7 ou 8 maçons , 15manoeuvres (je n'ai rien contre , car moi-meme issue d'un milieu trés modeste) pour obturer un trou dangereux ou remplacer une ou deux ampoules ........... Il y a ceux qui tiennent l'échelle (en bois et dont les marche-pieds sont "cloués" ceux parlent au téléphone et ceux qui ne font rien , sauf "siroter" un café dans un gobelet en plastic , entre nous il y a bcoup de monde au balcon . Entre nous et wallah j'ai mal au coeur d'écrire çà , retroussons nous les manches et....................au boulot