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Annaba : AGRICULTURE - Peut mieux faire

Publié le 14/03/2015
Au 31 décembre 2014, la wilaya de Annaba comptabilisait une hausse record de la production de lait de vache avec une collecte de 30 millions de litres.
Cette quantité atteignait difficilement 7 millions de litres les précédentes années. Ce qui n’implique pas nécessairement qu’en termes d’élevage bovin, ovin, caprin et avicole, la situation est au beau fixe. Et même s’il est dit que la production apicole est en nette amélioration, la wilaya de Annaba n’en est pas moins confrontée à de nombreux problèmes. Elles ont été révélées récemment par de nombreux acteurs directs du monde agricole.
En tête de liste, le manque de main-d’œuvre que les agriculteurs sont dans l’incapacité de résoudre. La question de faire appel à celle étrangère notamment du Mali, Niger et de la Tunisie est actuellement sur le tapis. Mieux, elle est déjà mise en application à El Tarf. Dans cette région voisine, le premier magistrat de la wilaya a pris les devants. Il a saisi l’opportunité de la visite de travail de son homologue tunisien en charge du gouvernorat de Jendouba, région frontalière d’avec El Tarf, pour en parler. Les commis de l’Etat des deux pays ont signé un accord permettant aux travailleurs tunisiens de la terre, d’accéder en territoire algérien pour y travailler. La mécanisation des activités agricoles est aussi à l’origine de l’amélioration du niveau de production dans la wilaya de Annaba.
L’acquisition de machines semeuses, planteuses, d’ensemencement et de collecte a énormément servi à l’aplanissement des difficultés. Il reste, cependant, que les différents dispositifs d’aide financière de l’Etat dont bénéficient les agriculteurs ainsi que les importants moyens humains, matériels et financiers, paraissent insuffisants à faire décoller la production agricole et animale. L’absence d’un système de drainage dans la majorité des 145 000 ha dont plus de 50 000 ha sont inscrits au titre de surfaces agricoles utiles et 13.000 ha autres aux céréales est à l’origine de ce que d’aucuns qualifient de sinistre de cette filière dans la wilaya de Annaba.
Le représentant de la filière céréales de Annaba M. Boutaleb a souligné la nécessité de l’intervention de l’Etat pour venir au secours des céréaliers. Avec ses 1 200 éleveurs implantés dans les 12 communes et ses 30 000 vaches laitières, la wilaya aurait pu atteindre l’objectif des 45 millions de litres qui lui ont été fixés à l’horizon 2014 dans le cadre du plan quinquennal. Ce qui n’a pas été le cas tout autant pour la filière tomate industrielle dont les surfaces qui lui sont destinées sont en baisse comparativement aux précédentes années.
L’apparition de spéculateurs financiers a pratiquement réduit à néant les efforts des responsables locaux de l’agriculture. La majorité d’entre eux sont des bénéficiaires de terre dans le cadre de la politique mise en application par l’Etat pour le développement rural.
Nullement intéressés par le travail de la terre, ces bénéficiaires ont loué les terres en question. D’où le projet sur lequel planche actuellement le ministère de l’Agriculture et du Développement rural consistant à inscrire ces terres aux noms de ceux qui les travaillent en permanence. Tout aussi posé le problème de la cherté et de la disponibilité des fourrages, des engrais et autres intrants.
Compte tenu de la forte demande en viandes rouges et du déficit de production qui contraint l’Algérie à importer chaque année plusieurs dizaines de tonnes de viandes bovines congelées, la SGP Proda et les autorités algériennes se sont lancées, avec l’aide de la France, dans le développement de la filière bovine d’engraissement dans les wilayas d’Annaba, Guelma, Souk Ahras, Constantine, Sétif et El Tarf. Comme elles avaient décidé de réhabiliter l’abattoir d’Annaba. A fin 2014, cette infrastructure socioéconomique implantée au Marché d’intérêt national devait fournir plusieurs milliers de tonnes de viandes fraîches.
Le projet de création d’une société mixte algéro-française avait été également abordé pour intensifier la production fourragère, développer des unités d’engraissement, conseiller les producteurs sur la conduite des élevages et aider à la structuration de la filière (statistiques, classification des carcasses, établissement de mercuriales, développement de relations contractuelles). C’est, d’ailleurs, dans ce cadre qu’une délégation française conduite par M. Dominique Langlois, président de l’Association nationale interprofessionnelle du bétail et des viandes (Interbev) s’est déplacée à Alger en avril 2014. Il s’agissait de la signature d’un accord de partenariat économique et d’appui à la structuration et au développement de la filière bovine algérienne.

Le soir d'Algérie - 14/03/2015 -
A. B.
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