Annaba: Square El Houria - Manifestation des citoyens: L’abatage des arbres et les explications de l’APC

Un acte citoyen et spontané qui a alerté sur la douleur des annabis à voir tous ces arbres centenaires « décapités ».

Les citoyens sont en effet scandalisés par l’abattage de dizaines d’autres arbres centenaires, lors de la journée mondiale de l’arbre, par la direction communale. On en croirait presque que c’est devenue une discipline sportive pour les agents de cette direction, assistés dans leurs tâche par les agents de l’Algérie blanche. Sauf qu’à un certain moment les habitants de la ville ont en eu assez de voir ce qu’il considèrent comme l’une des dernière belle choses constante, qu’il ont la chance de voir tous les jours depuis leurs enfance, arraché à coup de tronçonneuse à tout bout de champs et sans la moindre distinction. C’est dans cet esprit qu’hier matin, au environ de 10 heures, les habitant du centre-ville, habitués du parc, habitants de la Colonne, passants et gens concerné par la ville où ils vivent, se sont rassemblé devant le portail du jardin d’El Houria.

Ils étaient une cinquantaine à manifester leurs indignation, face de tel mesures qu’ils jugeaient, extrêmes voir abusives. « C’est un crime contre l’environnement et la ville, sur quelle bases avez-vous décidez d’abattre ses arbres ? » demanda un citoyens, un autre ajouta, « pourquoi ne pas les tailler ? Vous les abattez pour faire des économies sur leurs entretiens ? Ce n’est qu’une question d’argent au final !». Ils étaient là, à bombarder les agents de la direction communale de l’environnement de dizaine de questions, plus censées les unes que les autres.

Depuis l’accident du jardin Al Houria, il y a de cela quatre mois, l’APC a lancé une compagne d’abatage préventive des arbres qui représentent un risque potentiel en milieux urbain. La première intervention de la direction communale de l’environnement a été d’abattre deux arbres d’eucalyptus centenaires, au niveau de la rue de la cinémathèque Ifryquia, au mois de janvier dernier. Pour causes les deux arbres était partiellement déracinés et risquaient de tomber sur la route, sous le poids des intempéries qui ont frappés la wilaya ses derniers temps. Le mois dernier, quatre arbres centenaires sur la parcelle de route, entre la cité d’El Fakharine et la cité EPLF 208 logement ont été abattus, alors qu’ils ne représentaient aucune menace apparente. Les arbres ont questions avaient plus d’un mètre de diamètre et 50 mètres d’hauteur, les racines, solides et bien profondes ne représentaient aucun risque de chutes, d’après les habitant du quartier. Choqués par un tel acharnement sur des arbres qui étaient là, quand cette zones n’était encore qu’une   vaste plantation d’orangers.

Plus récemment, ce dernier samedi 21 mars, journée mondiale de l’arbre, les habitants de la rue Kaabar Adra, ont été témoins de l’abatage de six arbres d’Eucalyptus centenaires. Décapités et arrachés jusqu’aux racines, par les soins de l’entreprise prestataire, alléguant qu’ils représentent une menace sur la vie des passants et habitants du quartier. Plus bas sur le Boulevard Bouali Saïd, une douzaine d’arbre centenaire ont étaient abattus, le même jour. Cette suite d’événements successifs a soulevé parmi les citoyens de la ville, un vent de mécontentement et d’indignation qui a explosé hier matin, devant le portail du Square El Houria.

Pour clarifier la situation et avoir plus d’information sur cette compagne d’abatage des arbres, lancée il y a quatre mois, suite à l’accident du Jardin Al Houria, accident causé par la chute d’une grande branche d’eucalyptus sur la voie publique et qui a causé la destruction de deux véhicules nous avons approché Monsieur Youcef Chouchene, vice-président de l’APC chargé de la protection de l’environnement. « Il faut comprendre que la décision d’abattre un arbre est prise suite à une enquête, menée par la direction communale de l’environnement et la protection des forêts. Suite à quoi la commission d’enquête décide si l’arbre représente une menace ou pas et des mesures à prendre. En outre une grande partie des arbres de la ville n’ont pas étaient « couronnés », traités, depuis près de dix ans. Résultats ses arbre ont grandis d’une manière anarchique et ont mal vieillis. Ils ont atteint de telles proportions que même si on les tailles, le risque demeurerait le même.

C’est pour cela que nous nous sommes retrouvés dans l’obligation de les abattre la mort dans l’âme. ».

Mr Chouchene précise qu’avec le PAPC, Farid Merabet, ils avaient supplié la protection des forets de trouver une autre solution mais cela s’avérait impossible sans mettre en danger la vie et les biens des citoyens. « Le mal a été fait pendant les dix dernières années ou les autorités concernées n’avaient pas fait leur devoir. C’est un héritage au gout amer. ».

« À présent nous allons bientôt programmer une série de plantations d’environ 10 000 arbres dans la ville de Annaba. L’idée et de remplacer les arbres abattus par de plus jeunes et créer plus de jardin et d’espaces publiques. Nous invitons les citoyens à nous prêter mains forte dans cette entreprise qui est destinée à embellir la ville et renouveler » a-t-il rajouté non sans amertume.

L’APC de Annaba, semble souvent confrontée au travail ingrat souvent à cause de l’insouciance, des négligences et des pratiques mafieuses des assemblées précédentes, c’est du moins ce qui ressort de l’analyse des problèmes de la ville et de l’état d’esprit général. Il serait difficile de déculpabiliser les administrations de l’Etat qui ont contribué à ce laisser-aller et à la généralisation de l’esprit d’irresponsabilité.

Le Provencial - 25 mars 2015 - Sadouki Soufiane