Vous êtes ici >> Accueil/Annaba Actualités/Annaba: Hausse du prix du poisson - Les impôts sèment la zizanie
Zone Membre
Publicités

Annaba: Hausse du prix du poisson - Les impôts sèment la zizanie

Publié le 04/04/2015
vente-poisson-3_841023_679x417Les prix du poisson ont atteint des chiffres irréalistes, cette semaine, 800 DA pour la sardine et plus de 3000 DA pour la crevette et les prix continue de grimper jour après jour.

Cette hausse des prix est le résultat d’une suite d’événement dont le dernier est le nouveau statut des pêcheurs de profession et l’augmentation du taux d’impôt. Cette semaine, la direction de la pêche et des ressources halieutiques a organisé une journée d’étude et d’information au sein de l’école régionale de la pêche et de l’aquaculture de la wilaya d’Annaba, sur la question du nouveau statut des pêcheurs et leurs nouvelles obligations financières envers la CNAC. Les concernés estiment les charges fiscales qui leurs incombent « excessives voire handicapantes pour le métier que nous pratiquons », métier qu’ils qualifient d’inconstant et aux revenues faibles. Ainsi et en réponse aux nouvelles charges fiscales qu’ils doivent honorer, les pêcheurs de la wilaya de Annaba ont augmenté le prix de vente du poisson pour pouvoir subvenir à leurs besoins et payer les nouvelles charges fiscales de la CNAC. Entre les feux de la CNAC et les pécheurs, le citoyens se trouve pied et point lier face à cette hausse sans précédent du prix du poisson et fruits de mers. Pour leurs défenses, les pêcheurs ont une liste d’arguments légitimes. « Nous n’avons pas d’ateliers de réparation et encore moins des pièces de rechanges, en vente sur le marchais en cas de panne. Pour les réparations ou l’achat des pièces de rechange nous devons nous déplacer en Tunisie. Un simple filet de pêche coûte dans les 200 millions de DA», a déclaré un pêcheur. « L’assurance ne rembourse pas les réparations et les pannes. Elle n’intervient qu’en cas de naufrage du navire et encore ce n’est pas sure avec les enquêtes qui s’éternise, nous ne sommes pas protégés et maintenant ils veulent nous achever avec plus d’impôts », a-t-il ajouté. En questionnant plusieurs pêcheurs, ses derniers ont tous déclaré avoir travaillés entre quatre et six mois entre 2014 et aujourd’hui avec un rendement de poisson en deçà de la moyenne, a causes des intempéries et du changement de climat que vie cette région côtière. Pour remédier à cette situation chaotique et mettre de l’ordre dans les fondamentaux de ce métier, le ministère de la pêche et des ressources halieutiques a lancé une campagne de recensement des pêcheurs de la wilaya de Annaba. Le but de cette nouvelle approche est de fournir aux pêcheurs de la région, une couverture sociale et de créer des zones d’amarrage et d’entretiens pour les petites embarcations à côté du port de pêche de Annaba. En attendant que cette entreprise prenne forme, des dizaines de pêcheurs se font engagés chaque mois, par des entreprises de pêche espagnoles et italiennes, qui opèrent à l’ouest du pays. Leurs connaissances des zones de pêche côtières s’avèrent être un atout pour les contractants étrangers qui leurs fournissent une prise en charge totale et un salaire plus que décent. À présent que l’étau se resserre petit à petit autour des pêcheurs d’Annaba, qui n’arrivent plus à prendre pied avec le nouveau statut fiscal des pêcheurs. Ces derniers se tournent petit à petit vers les entreprises étrangères qui les estiment à leur juste valeur…    

Le Provencial - 2 avril 2015 - Sadouki Soufiane
« Actualité précédente
Annaba: 3000 logements pour les 24 quartiers de la ville - les attributaires doivent être natifs de Annaba
Actualité suivante »
Annaba: EL-BOUNI - Nouvelle stratégie de gestion des déchets en débat

Pas de commentaires, soyez le premier à commenter cette brève !

Pour ajouter un commentaire, vous devez être membre de notre site !

Identifiez-vous :


Ou Inscrivez-vous gratuitement !

Dernières brèves

Articles similaires