Annaba: CHÉTAÏBI - 25 kg de kif traité rejetés par la mer

Qualifiée de principale plaque tournante du trafic de dogue à d’Annaba, la région de Chétaïbi, 60 km à l’ouest de Annaba, fait de nouveau parler d’elle en matière de stupéfiants. Pas plus tard qu’avant-hier, une nouvelle quantité de kif traité a été découverte par des pêcheurs à la ligne qui fréquentaient à longueur d’année ce littoral. Selon des sources proches de la gendarmerie nationale, il s’agit de 25 kg de drogue. Nous apprenons à ce sujet que les gendarmes de la brigade de Chétaïbi, ont récupéré à l’occasion, un sac en plastique qui renferme cette quantité de kif traité sous forme de plaquettes, poussé vers le rivage à 3 km environ à l’ouest du village de Chetaïbi, par les vagues durant les dernières intempéries qui ont secoué ces 2 derniers jours la région. Mais aux yeux des enquêteurs des plus avertis, la drogue a été certainement larguée à partir d’un bateau de narcotrafiquants qui pullulent dans les eaux internationales la grande bleu. La drogue en question devrait être récupérée par des membres d’un réseau local de trafic de stupéfiants, aguerri et bien structuré en activité dans cette région du pays, réputée pour son relief forestier, boisé et extrêmement accidenté. Cette quantité a été découverte, précise-t-on, par des marins pêcheurs, du côté de la plage d’échouage Sable d’Or, située à quelques encablures de la lanière paradisiaque de Sidi-Akacha et du fameux Cap de Fer de la Marsa. Cette zone, encore à l’état sauvage, est depuis un certain temps une destination par excellence et un lieu de pèlerinage des touristes, mais une région privilégie depuis la nuit des temps par les réseaux de trafiquants et d’où s’approvisionnent en la matière, la région englobant les villes Berrahal - Chétaibi - Benazzouz formant le « triangle d’or » nord-africain. La découverte des stupéfiants sur le littoral allant de Skikda à El-Kala (El-Tarf) en passant par celui d’Annaba, est devenue monnaie courante durant ces dernières années. Et si l’on se réfère à certaines sources, apparemment l’acheminement de la drogue en direction des régions de l’extrême Nord/Est du pays, semblent avoir, devant le forcing des différents services de lutte contre ce phénomène, changé d’itinéraire. Cette voie maritime de l’extrême Nord/Est du pays,  se confirme au fil des jours. Aux yeux des enquêteurs avertis, « Les filières versées dans le trafic des stupéfiants ont bel été bien  changé de stratégie en abandonnant les anciens couloirs de l’acheminement de la drogue par voie terrestre en provenance principalement du Maroc, un des grands pourvoyeurs à l’échelle mondiale, en  optant pour les voies maritimes ». Même avis et constat des services concernés, notamment la douane algérienne et les GGF. Ces derniers révèlent que les réseaux de trafiquants privilégiaient plutôt la voie maritime de l’extrême Nord/Est surtout, pour l’acheminement de la drogue en direction des grandes villes (Annaba, Skikda, Constantine, Guelma, Souk-Ahras et El-Tarf). Les raisons avance-t-on, la  façade maritime de Annaba, qui recèle des îlots, des criques et des plages d’échouage, permet aux trafiquants de drogue d’évoluer à l’aise et sans contrainte en dépit d’une couverture sécuritaire du cordon du littoral. Aujourd’hui, les enquêteurs parlent d’un immense trafic de la poudre blanche en direction de l’Europe. En effet, lors de l’inauguration du service régional de lutte contre le trafic illicite des stupéfiants de Annaba,  par le général major, M. Abdelghani Hamel, directeur général de la sûreté nationale, il a été révélé l’existence  d’un  trafic d’héroïne et de cocaïne et des chemins maritimes, à partir des côtes des wilayas de Annaba et de Skikda, ainsi que des couloirs au Sud du pays, à Béchar et Tamanrasset, et qui seraient abondamment utilisés par des narcotrafiquants.

lestrepublicain - 23 mai 2015 - B. Salah-Eddine