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Annaba : RÉFUGIÉS SYRIENS - Après la mendicité, l’informel

Publié le 19/06/2015
Après la mendicité, l’informel !Ville ouverte sur la Méditerranée, cosmopolite depuis la nuit des temps, Annaba est investie peut-être plus que d’autres régions du pays par des immigrants subsahariens ou venus de Syrie. Les Syriens ne s’y sentent pas dépaysés. Certains de leurs compatriotes y sont installés depuis  plusieurs années déjà avant que le conflit ne pousse de très nombreuses familles à se déplacer. Aujourd’hui, ils se sont pour la plupart acclimatés dans cette ville commerçante par excellence. Et il faut le dire, le commerce et la restauration sont leur fort. La ville de Sidi Brahim les a adoptés sans trop de difficultés. Rares sont ceux ou celles qui vous approchent pour demander l’aumône. Les plus jeunes proposent aux automobilistes des « papiers mouchoirs », au hasard d’un carrefour. D’autres, moins jeunes sont « versés » dans l’économie informelle. Ils activent au même titre que les trabendistes, les plus aguerris. Les services de la wilaya de Annaba, au même titre que ceux de la Direction des affaires sociales, ne disposent, malheureusement, d’aucune donnée sur la présence des ressortissants syriens. Encore moins, l’antique « Bôna»  n’est dotée d’aucun camp de réfugiés. Un centre de transit aménagé au profit des ressortissants africains n’a jamais ouvert ses portes, après que les Subsahariens à l’exception des Maliens, eurent investi Annaba. Les rares familles syriennes qui se sont présentées à la DAS, « cherchaient plutôt du travail ou des logements à louer », dira un chef de service. Même les services de police concernés n’arrivent pas à donner des chiffres exacts sur le nombre de ressortissants syriens, ayant séjourné ou qui se trouvent encore dans la wilaya. Aujourd’hui l’on signale une dizaine de familles, principalement des Kurdes, originaires de la ville d’Idlib. Si au début, elles étaient très nombreuses à occuper les portails des mosquées pour mendier, ces derniers mois, les familles syriennes encore installées à Annaba, sont de plus en plus discrètes. Il semblerait que les Syriens ont adapté facilement l’environnement et le mode de vie des Algériens. Si certains ont trouvé des âmes sœurs pour l’acquisition de cartes de séjours, dont beaucoup se sont évaporés dans la nature, d’autres n’ont pas réussi à lancer leurs commerces, la vente des vêtements de style syrien et surtout de restauration propre à cette région, à savoir «Chawarma», un commerce très porteur à Annaba. Mais beaucoup d’entre eux ont opté, à l’image des milliers de jeunes Algériens, pour le commerce informel. « Je suis Syrien, originaire de la ville d'Edlep. Il y a deux ans, j'ai fui la guerre dans mon pays d'autant plus que je suis père de deux enfants en bas âge, Ahmed et Marouane avec lesquels je me suis refugié en Algérie. Les Algériens sont très hospitaliers et leur bonté m'a marqué. Cependant, la générosité des uns et des autres ne peut pas durer longtemps. Musulmans d'obédience, je vends des petits livrets religieux sinon des paquets de papier mouchoir dans les lieux publics. Là aussi la générosité des Algériens est sans limite puisque on me paye plus que le prix symbolique de ma marchandise. Les autorités locales ne sont pas en reste puisqu'on me prolonge toujours mon séjour de 45 jours à chaque fois que le délai de ma carte de circulation s'achève »,  affirme Haddad Sermaj,  dit « Abou Ahmed », l'un des pères de familles syriennes résidentes dans la wilaya de Annaba.

lestrepublicain -
18 juin 2015- B. Salah-Eddine
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Les Commentaires

Tout est à l'honneur de notre ville et sa population, lorsqu'elle montre, en dépit de ses propres difficultés quotidiennes, son côté solidaire, généreux et hospitalier envers les plus démunis, les plus malheureux, et les moins chanceux des humains sur cette terre.
Il ne faut pas oublier que le monde dans lequel nous vivons est une ascenseur. Ca peut monter comme ca peut déscendre. Aujourd'hui ce sont eux qui subissent cette épreuve difficile, demain qui peut prédire à qui sera le tour et ce que la vie peut reserver comme surprise à n'importe qui d'entre nous ?
Notre pays est vaste, et prospère. Donc autant faire du bien puisque nous avons les moyens de le faire au moins pour les plus déshérités de ce monde.
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