Le commerce informel, revient en force, en ce mois de jeûne, engendrant un véritable climat de psychose et d’insécurité, aussi bien au centre ville de Annaba qu’à la plaine Ouest. Ainsi aujourd’hui, circuler et déambuler au beau milieu de la journée à travers les grandes artères animées de la ville de Annaba relève de l’exercice impossible, tant les piétons se déplacent entre « le marteau et l’enclume », sous les contraintes d’une activité commerciale hybride. Se déporter sur la voie réservée à la circulation des véhicules, s’avère une gageure risquée, non pas par crainte d’un choc, ou d’un télescopage, mais afin d’éviter les remontrances des chauffeurs dont certains à la « langue fourchue » n’hésitent pas à débiter un chapelet de termes triviaux loin de toute décence, et de self contrôle. Les trottoirs ne sont plus réservés aux piétons. Les vendeurs à la sauvette, telle une hydre rampante, voire aussi certains propriétaires de magasins, exercent un fait accompli, qui ne dit pas son nom, mais qui finissent toujours par remporter le bras de fer qui les met aux prises avec les autorités. Ces derniers dans une « fuite en avant », acceptent le diktat des « commerçants » qui squattent, rues, ruelles, trottoirs, espaces verts et parkings. Et pourtant, tout cela se passe en présence des forces de sécurité, en renfort dans les lieux bien avant le mois de Ramadhan. Cependant, devant l’impuissance de la force publique, les responsables et autres élus n’ont pas d’autres choix que de tenter par le bricolage de trouver une solution à cette situation ou de céder carrément aux caprices des vendeurs, en fermant les yeux. Désormais, aujourd’hui Annaba est submergée par le commerce à la sauvette, le commerce des étalages par les marchés qui prolifèrent à bras ouverts partout où un espace se trouve libre. Mais, cette situation est considérée par beaucoup de Annabis comme étant une forme « d’emploi de jeunes ». Mais, il suffit de faire une balade en fin de journée pour constater de visu que la Coquette a perdu énormément de son attrait en ce mois sacré de ramadhan. Le centre-ville, est dans un état d’hygiène et salubrité exécrable. Certaines rues donnant sur la rue Ibn Khaldoun l’avenu Gambetta, sont, le moins que l’on puisse dire, sales, moches et affreuses.
lestrepublicain - 08 juillet 2015 - B. Salah-Eddine
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