Annaba: GRÂCE À L’INTERVENTION DE LA GENDARMERIE - Les accès d’ArcelorMittal Algérie libérés hier

Après plus de 48 h d’un sit-in sauvage qui a mis en danger l’existence même du complexe sidérurgique d’El-Hadjar,  la situation s’est normalisée, hier dans la matinée, après qu’un renfort des gendarmes ent été dépêché sur les lieux, a-t-on constaté sur place. En effet, il a fallu tout simplement la présence des gendarmes de la brigade d’intervention rapide (GIR) d’El-Hadjar pour que les 4 accès de l’usine soient libérés sans aucune résistance. Les travailleurs salariés de l’entreprise AMPTA, ex-Tuberie sans soudure, qui bloquaient les différents accès de l’usine, se sont, le moins que l’on puisse dire, évaporés dans la nature à la vue la présence soutenue des gendarmes du GIR.Les services de sécurité ont agit après que la justice ait tranché  dans ce conflit en en faveur de la libération en urgence des accès du site sidérurgique, tout en condamnant l’atteinte à la liberté du travail. Ainsi et de nouveau, ce mouvement a été jugé  illégal par l’instance judiciaire. Il est à noter que  c’est la 1ere fois depuis de l’existence de ce géant de la sidérurgie que le service minimum n’a pas été assuré, car empêché par les travailleurs salariés de l’entreprise AMPTA, ex-Tuberie sans soudure. Ces derniers  ont bloqué, rappelle-t-on, depuis dimanche,  dès 7h du matin, les principaux accès du site au nombre,  empêchant les personnels technique, commercial et administratif de rejoindre leurs ateliers et leurs bureaux. à rappeler qu’une soixantaine de travailleurs, des 300 que compte cette unité spécialisée dans la fabrication de tubes et de pipes dépendant à 70% d’ArcelorMittal contre 30% pour le partenaire algérien Sider, ciblent à travers cette action notamment à obliger la direction à réintégrer le secrétaire général du syndicat d’entreprise et le président du CP, qui ont été licenciés à la naissance du conflit, en mai dernier. La direction d’ArcelorMittal Algérie avait reproché aux représentants des travailleurs d’avoir déclenché des débrayages alors que les négociations sur une plateforme de revendications en 22 points étaient en cours. La direction d’ArcelroMittal Algérie n’est pas restée les bras croisés. Apres avoir saisi de nouveau la justice, elle a rendu aussi pour la circonstance public,  avant-hier dans l’après-midi un communiqué, dans lequel elle signale : « Malgré toutes les tentatives, l’accès à l’usine est resté impossible. Les unités de production et de service se sont vidées de leur personnel, le service minimum requis par la loi et par les procédures internes de la société n’est pas assuré car ces personnes ont empêché le personnel concerné de rejoindre les postes de travail. Jamais l’usine n’a connu une telle situation et les installations sont en danger et ne sont plus sous contrôle. » La Direction Générale déclare qu’elle a entrepris les démarches nécessaires pour remédier à cette situation et assurer la sécurité des installations. Elle demande à l’ensemble des travailleurs d’être vigilants et mobilisés pour préserver l’outil de travail et assurer la pérennité de l’activité et tous les employés sont appelés à rejoindre leurs postes de travail. « Ces perturbations compromettent fortement la préparation de l’arrêt du haut fourneau pour sa réhabilitation. Aussi, l’arrêt de l’activité risque de dégrader davantage la situation financière de la société avec toutes les conséquences qui peuvent en découler. » Rapporte le communiqué. Enfin et selon la même source, la Direction Générale affirme qu’elle continuera à user de toutes ses prérogatives pour défendre les intérêts de la société et rappelle aux responsables de cette situation leur entière responsabilité sur les risques encourus sur les installations.

lestrepublicain. - 04 août 2015 - B. Salah-Eddine.