Annaba. DEPUIS LA MISE EN SERVICE DE LA NOUVELLE GARE ROUTIÈRE - Embouteillages perpétuels sur la voie express

Le tronçon routier, notamment dans le sens Annaba/Berrahal, de la R.N 44, à la sortie sud, n’a jamais depuis sa mise en service dans les années 90, connu des embouteillages et bouchons, que cette dernière semaine.

À l’origine de l’embouteillage, est la mise en service de la nouvelle gare routière, implantée à moins d’un kilomètre du barrage fixe de l’échangeur de Sidi-Achour, plus précisément à la limite de la cité du 1er mai. C’est une anarchie «organisée » bien plus « qu’harmonisée ». En plus d’un second barrage fixe de la gendarmerie aux portes de cette nouvelle infrastructure, les décideurs n’ont pas trouvé mieux que de placer deux ralentisseurs totalement non conformes aux normes requises. Des véritables dos de chameaux, au niveau desquels l’usager trouve beaucoup de difficultés. Un usager, très en colère après que sa voiture eut été endommagée à hauteur des ces ralentisseurs, a tiré à boulet rouge sur les responsables du secteur : comment voulez-vous que les citoyens respectent la loi, alors que ceux censés la protéger et de veiller scrupuleusement sur son application, sont les premiers à la bafouer ? » s’est-t-il interrogé. Pour traverser le tronçon Sidi-Brahim/Kherraza, il faut s’attendre à réaliser un véritable « parcours du combattant ». A partir du début de la fin de l’après-midi, le moins que l’on puisse dire, c’est la pagaille. Dès Sidi-Brahim, l’usager semble être pris au piège. En effet, à partir de 16H, nous sommes en présence d’un véritable coupe-gorge, tant le mouvement automobile est au ralenti. Des dizaines de poids lourds, des semi-remorques, des bus et des centaines de voitures touristiques, trouvent du mal à trouver un passage à hauteur de la nouvelle gare routière. Et comme il n’existe pas des astuces et des plans « B » pour éviter les bouchons, le pauvre usager n’a qu’une seule solution : la patience. C’est à la wilaya d’Annaba en premier lieu de prendre la décision qui s’impose et de trouver une solution urgente à une situation qui ne peut générer qu’une spirale de régression. D’aucuns n’ignorent pas que ce genre de situations dégradantes est le résultat d’un manque de savoir faire des responsables de ce secteur, autant que ceux des sociétés chargées d’assurer ce service public, qui adoptent généralement l’attitude de ponce Pilate dans le moment crucial. Alors comment expliquer le choix d’un lieu des plus fréquentés de la ville, qui donne l’allure d’un cul de sac, car cerné au sud par une cité d’habitation, au nord par une station de service, à l’ouest par une montagne boisée et à l’Est par un bassin de rétention naturelle des eaux de pluie ? «C’est un véritable piège pour les usagers, et les autorités doivent prendre des mesures urgentes par l’extension ou la réalisation d’une nouvelle voie de dégagement », suggèrent des urbanistes, surtout lorsqu’on sait que cette question interpelle les autorités de la wilaya, car cela relève seulement de leur compétence.

B. Salah-Eddine [L'EST REPUBLICAIN - 23-12-2015]