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Annaba: PLUSIEURS ROUTES BLOQUÉES - Les habitants expriment leur désarroi

Publié le 04/04/2016
1---routesHier, durant toute la matinée, les habitants de plusieurs paisibles hameaux de notre wilaya, ont bloqué la route nationale 44 (au niveau de Chabia), mais aussi des routes secondaires à El-Hadjar et Chorfa, dans le but de manifester leur colère face à la situation de précarité dans laquelle ils vivent.

Les coupures d’électricité fréquentes qu’ont connues les résidents des différentes bourgades de la wilaya, à l’image de Chabia, Chorfa ou Bouachir Tahar, ont été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase et l’élément déclencheur de ces mouvements de protestation.
De ce fait, les populations de ces lieux ont procédé au blocage des accès menant à la RN 44, à l’hôpital d’El-Hadjar, et à la commune de Chorfa ainsi que de certaines routes avoisinantes, considérées comme étant secondaires.

Malgré le fait que l’énergie électrique ait été rétablie, la tension et la colère de ces « citoyens » n’est pas retombée et le blocus a été maintenu. A Bouachir Tahar (non loin de la commune d’El-Hadjar), il a fallu l’intervention du commandant du groupement de la gendarmerie nationale, le colonel Serhoud Smaïn, pour mettre un terme à la manifestation. Le colonel a dû user de tout son savoir-faire de négociateur pour pouvoir venir à bout de cette situation, sans avoir recours à la répression violente.  Ainsi, l’accès à la route d’El-Hadjar a été libéré vers les environs de midi.

Les habitants de Chorfa ont été tout aussi coopératifs avec les gendarmes, comme les citoyens de Bouachir Tahar, alors que ceux de Chabia, l’ont été beaucoup moins. En effet, malgré les demandes puis les injonctions des éléments de la gendarmerie nationale présents sur les lieux, les protestataires n’ont pas voulu céder. L’un d’entre eux nous a déclaré : « C’est la seule et unique manière pour que l’on nous prenne au sérieux, car on est considéré comme étant des gens calmes et paisibles. Mais on en a ras-le-bol ! Nous sommes des citoyens algériens et nous ne faisons que revendiquer nos droits à une vie décente. Nous ne voulons plus être marginalisés, nous voulons être intégrés aux différents programmes de logements ». Avant que l’un de ces voisins, visiblement excédé, ne lance : « Venez voir l’état des lieux ! Des routes goudronnées, de l’éclairage public, un bureau de poste et une clinique pour les soins d’urgences ne serait pas du luxe. C’est le b.a.-ba. des infrastructures à avoir. Nous vivons encore au moyen-âge, dans certaines parties de cette wilaya ; nous demandons juste le strict minimum, pour ne pas aller vers ce que nous considérons du luxe comme la connexion à internet ».

Ces personnes se plaignent de l’absence totale de visites et de suivis de la part des autorités locales, du taux de chômage extrêmement élevé dans leurs patelins, du manque de lieux de loisirs et de distractions pour les jeunes. La majorité d’entre eux dérivent vers la délinquance et la consommation de drogue, à défaut de pouvoir consacrer leur temps avec à des activités constructives ; et selon l’un de ces jeunes : « nous sommes jaloux quand on descend en ville, on vous envie pour vos terrains, vos cybers, vos administrations … votre mode de vie. »

A l’heure où nous mettons sous presse, une cinquantaine de gendarmes armés de matraques, de casques et de boucliers, est arrivée en renfort. Et pas moins de 6 fourgons de cette institution étaient stationnés à quelques centaines de mètres des lieux. Le rassemblement d’autant d’éléments de ce corps sécuritaire, laissait prévoir une intervention. En effet, ces derniers ont dû avoir recours à des moyens de répression peu orthodoxes pour libérer l’accès à cette route névralgique de la wilaya. Cette intervention musclée, a conduit à l’arrestation de quatre éléments « perturbateurs », qui ont vite été libérés grâce à l’intervention de certains élus de l’APW.

Les membres de celle-ci sont intervenus pour calmer les esprits et pour que la situation cesse de dégénérer, dans un contexte où la paix sociale ne tient qu’à un fil. Les représentants de ces contestataires devraient être reçus par les membres de l’APW dans les jours qui viennent pour discuter des problèmes que connait cette bourgade. En somme, les réclamations de ces « citoyens » n’ont été prises en considération qu’après leur manifestation ; comme quoi, ce genre d’actions finit toujours par payer.

le provencial - 04 avril 2016 - Zeraoui Hasna
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