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Annaba. Concessions de terrains sur une zone humide : Les travaux non entamés

Publié le 21/11/2016

Les travaux sur toutes les concessions de terrain situées aux abords de la RN44, destinées à abriter des projets d’investissement dans le cadre du CALPIREF, à l’entrée ouest de la ville, d’Annaba n’ont pas été encore entamés, avons-nous constaté sur place.

Hormis quelques tôles ayant servi pour la clôture de terrains, attribués par Youssef Cheurfa, le wali de Annaba, le site n’a pas connu de changement concret. Et pour cause, les parcelles de terrains sont limitrophe à une zone humide dont la partie ‘’exploitable’’ nécessite un investissement lourd pour contourner les risques générés par la nature instable du terrain. Pis, le statut fragile des «investisseurs» ayant bénéficié de ces hectares ne semble pas à la hauteur financière de ces projets.

Des opportunistes, en manque de sous, ou endettés auprès des banques qui, malheureusement, ont trouvé une oreille attentive auprès de l’actuel Wali. D’autres plus crédibles, porteurs de projets innovants, loin des promotions immobilières, n’arrivent cependant pas à se placer dans cette wilaya, connue pour son trafic d’influence. «Il faut avoir pignon sur rue sinon offrir un logement de promotion immobilière à Zéralda pour leur progéniture pour pouvoir se placer dans le circuit des affaires et se voir attribuer une concession au chef lieu de Annaba», dénonce l’un des jeunes porteurs de projets marginalisés. Rappelons que l’attribution des concessions dans cette zone a connu de fortes réticences. Mais l’influence des bénéficiaires a fini par l’emporter, sans toutefois, matérialiser leur investissement, jusque là, fictif.

On se souvient qu’en 2013, la quasi-totalité de l’exécutif et les associations environnementales était contre le bétonnage de cette zone naturelle et marécageuse. Cela remonte à la période où Mohamed El Ghazi, était wali de Annaba. Très prisée par les oiseaux migrateurs en différentes périodes de l’année, cette zone humide serve surtout à la collecte de crues en période hivernale. «Nous sommes catégoriquement contre cette attribution par l’ex-wali de Annaba à des investisseurs dont la cupidité l’emporte sur la protection de l’environnement. Cette zone est marécageuse et représente une part entière dans l’écosystème de la zone. Il va de soi qu’elle doit être protégée», avait protesté, M. Halimi, président de l’Association nationale de la protection de l’environnement et de la lutte contre la pollution (APEP).

Consulté pour avis, avant l’attribution de permis de construire, le directeur de l’hydraulique de la wilaya de Annaba n’a, également, pas donné son aval quant à l’exploitation de cette assiette de terrain fragile. «C’est une zone humide et de dépression de crue. Si on perturbe la nature de cette zone, le risque d’une inondation de crue sur la cité limitrophe des 312 Logements est inévitable», avait prévenu ce responsable. En effet, dans ses réponses aux correspondances du directeur des Domaines, le même responsable souligne, à chaque fois, plusieurs réserves à lever pour espérer une éventuelle exploitation. Il s’agit notamment du «traitement du bassin versant dans son ensemble», de la «préservation de la ligne de partage des eaux et la facilitation de l’écoulement des eaux naturelles» et de «prémunir les servitudes des conduites longeant cette assiette avec des conduites en acier de 600 mm de diamètre et des collecteurs d’assainissement».

Il a conclu ses réserves par cette mise en garde révélatrice du risque latent qu’engendrent tous les travaux sur cette zone : «L’investisseur assume l’entière responsabilité des risques encourus résultant des crues de Oued Boudjemaâ.» Que faut-il de plus pour dénoncer haut et fort l’attribution de cette zone humide, marécageuse et de dépression de crue que seul l’ancien wali Mohamed El Ghazi a osé faire et l’actuel wali Cheurfa l’a entérinée? Faut-il souligner que Annaba est une zone inondable, bâtie à un niveau de trois mètres plus bas que le niveau de la mer et classée parmi les wilayas les plus polluées du pays ? À suivre…

Gaidi Mohamed Faouzi [EL WATAN - 19-11-2016]
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