Annaba. Tentative d'immigration clandestine déjouée, arrestation de 22 personnes sur la plage d’Ain Barbar

Bonjour,

Il faut expliquer et réexpliquer à ces jeunes malheureux que l'Eldorado malheureusement n'est plus accessible aux plus démunis de ce monde.
Un monde cruel, injuste et surtout égoïste. Certains pays vivent dans la richesse, l'opulence et le gaspillage pendant que d'autres survivent à peine en plein misère.
Le monde riche, comme en quelque sorte blasé, ne considère plus le sort des pays pauvres comme un drame ou une tragédie, mais plutôt comme un embarras, une source de désagrément qui constitue une charge ou une obligation dont on voudrait bien s'en passer. Regardez l'exemple, tout recent de l'odyssée de l'Aquarius qui a erré pendant plus d'une semaine en plein mer. Tous les ports européens lui ont été fermé. Ni Malte, ni l'Italie, ni la France, ni l'Espagne, ni le Portugal, ni la Grèce n'ont voulu de ce bateau chargés d'indésirables. Ce n'est qu'après une longue période de tractations, entre les différents membres de l'union européenne,entachées parfois de cynisme par certains, qu'un des membres, en l'occurence l'Espagne, a bien voulu les recevoir à contrecoeur.

Tous ces malheureux qui veulent coûte que coûte rejoindre ce monde qui n'est pas fait pour eux, c'est-à-dire qui ne leur appartient pas, doivent comprendre, même s'ils arrivent à mettre pied sur l'autre rive, chose incertaine
parce que depuis un certain temps la surveillance s'est considérablement accrue sur toute la côte nord du Portugal jusqu'à la Grèce, ils ne seront pas au bout de leur peine pour autant. Car ils seront immédiatement mis dans ce qu'on appelle des centres de rétentions administratifs, pour atténuer l'effet du mot prison. Parce que ce sont de véritables établissements d'incarcérations où certains de ces malheureux resteront pendant des mois pour être ensuite tous renvoyer chez eux.
C'est pour dire à ces gens qui veulent à tout prix prendre la mer au risque et péril de leur vie, que la tentation n'en vaut pas la chandelle. Encourir tant de danger et tant de souffrance pour enfin de compte se faire humilier et traiter plus bas qu'un chien, sans pour autant obtenir la promesse de quoi que ce soit, n'est rien d'autre que se livrer à un rabaissement indigne de soi, de s'avilir plus bas que bas. Alors autant accepter de souffrir dans son pays que de souffrir encore mille fois plus en perdant toute dignité, toute fierté, tout respect et estime de soi qui restent à tout un chacun.

Le précédent commentaire est signé Ricrac.