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Yacine Bendjaballah, directeur général de la SNTF

Publié le 26/12/2018
"Originaire de la ville de Biskra, située au nord du Sahara, au pied du massif des Aurès et des Monts du Zab, Yacine Bendjaballah voit le jour à Sétif un 2 mars 1964. Adolescent, il rêvait d’être pilote de ligne. Bien plus tard, il conduira des voyageurs, mais dans un autre secteur, celui des chemins de fer. Il y arrive accidentellement, après l’obtention d’un bac Sciences. En 1984, le ministère de l’Enseignement supérieur offrait aux bacheliers option- Sciences, répondant à certains critères, des bourses à l’étranger. Il décroche une bourse auprès de la SNTF en échange du financement de ses études en Russie. Il signe un contrat de fidélité de onze ans avec son entreprise. Brillant, homme de défi, il part en 1984 à destination de Saint Petersburg. Son diplôme d’ingénieur en exploitation ferroviaire obtenu en 1990, Yacine Bendjaballah retourne à Alger la même année où il entame une formation de conducteur de train, avant de devenir formateur. Puis en 2009, il est P-DG de la filiale ciments et engrais. Le 10 septembre 2013, il est nommé directeur général de la SNTF. M. Bendjaballah se souvient qu’à ses débuts, après une formation de deux années au sein de la SNCF, il reçoit le choc de sa vie. Il est recalé par de vieux cheminots chevronnés de l’ancienne école qui n’avaient pas le titre d’ingénieur mais une très grande pratique. Il doit poursuivre son apprentissage du métier durant, 6 mois complémentaire. Cet échec le secoue, le galvanise. Lui qui rêvait d’évoluer dans les airs, choisit le sol. Il va piloter sur rails et devient conducteur de train. Les mécanos étant les mieux payés, parce que bénéficiant d’indemnités que d’autres n’avaient pas, lui permet d’économiser pour fonder un foyer. Ce fils unique est père de quatre enfants. « L’ainé a 24 ans, il est financier et travaille à la Banque centrale d’Algérie, banque avec laquelle nous travaillons aussi. Imprégné, il nous arrive de commenter ensemble l’état de nos finances. Quant au cadet, il fait l’école de commerce et veut faire du tourisme. Je dois tout au chemin de fer qui me procure au quotidien ma dose d’adrénaline mais j’aime ce que je fais. Les cheminots font partis d’une corporation très solidaire et unie », reconnait ce responsable aguerri. Il se souvient avoir pris un billet de train à Marseille incognito. Ce n’est qu’après avoir décliné sa fonction qu’il est invité dans un bureau et entouré de collègues très intéressés par l’expérience algérienne. On est en train de changer les choses, nous dit-il. La SNTF est aujourd’hui un groupe ferroviaire qui compte 14 filiales, créées entre 1993 et 2007. Chacune d’elles a un statut juridique particulier, un capital social conséquent, un siège, un P-DG hautement qualifié, des missions. Elles s’occupent entre autres d’études de réalisation des grands projets, de travaux d’infrastructures ferroviaires et routières, ingénierie et travaux d’électrification, de signalisation et des télécommunications, restauration, exploitation des voitures, gestion, exploitation et fourniture d’espaces destinés à l’affichage contre rémunération, bureau d’études et de conseil de marchés et sondages, formation multidisciplinaire et transports divers, que ce soit de colis et messagerie, de marchandises, de produits énergétiques, céréales par chemin de fer ou de bout en bout par mode combiné rail-route ; de conteneurs ; de logistique …. En fait une prestation plus large qui va permettre d’augmente les recettes, de chercher des ressources propres et à l’ère de la mobilité, penser à dépenser moins d’argent en augmentant une mobilité intelligente. Pour une catégorie de personnes, le TGV est une culture, que nous n’avons pas encore, ajoute-t-il. Pour M. Bendjaballah, le service public offert aux usagers du chemin de fer commence par la gare ensuite vient le personnel ; la voiture et son environnement, les conditions de voyage ; la prise en charge de l’usager avec des heures de départ et d’arrivée respectées en lui permettant de rentrer de plain-pied dans l’ère de la numérisation de la billetterie. Le P-DG de la SNTF se souvient des orientations de Boudjemaâ Talaï, ministre des Travaux publics et des Transports, d’aller vers les standards internationaux et les applique. Quel serait donc le train de demain ? Une qualité de service établi sur quatre axes qu’il énumère. « Nous avons commencé par le premier point, le rapport de l’environnement dans le temps avec pour thème les reflets du paysage que traverse le train ; avec l’acquisition des locomotive, Coradia Algérie, fabriqué par Alstom que nous avons commencé à recevoir à raison de deux par mois. Nous en attendons 30. Ce seront les locomotives les plus puissantes que l’Algérie ait connues équipées de cabines numérisées s’inspirant des avancées technologiques de l’aviation. Nous comptons aussi réserver une voiture présidentielle et ministérielle avec des aménagements spécifiques et pour le déplacement de délégations des compartiments VIP », explique notre interlocuteur ajoutant que « la rénovation de 12 locomotives, totalement faite à Sidi Mabrouk-Constantine, élargie à 12 autres prochainement nous réhabiliterons 24 voitures, en gagnant en main d’œuvre de qualité par cette formation pratique ». Actuellement, la SNTF réfléchit à l’installation d’équipements sur la toiture et sous la caisse pour permettre l’échange d’information entre le train et les PC de maintenance par les capteurs, révèle Yacine Bendjaballah, expliquant qu’«ainsi, on fait en sorte qu’en cas de défaillances quelconque des différents organes du train, on puisse anticiper en temps réel en le dirigeant vers les ateliers où le dépôt de maintenance. De plus le capteur sous la caisse détecte les défauts de géométrie des voies. L’avantage est le gain de temps, l’anticipation de l’intervention, la sécurité entre autres. Il va de soi que d’ores et déjà, la plupart des trains sont équipés de clé USB et de liseuses. » Concernant la formation de la ressource humaine, Yacine Bendjaballah affirme qu’« elle est une priorité. Pour ce faire l’École de Annaba est fin prête avec autour un atelier de maintenance, dépôts et un service de voie pour être au cœur du métier ferroviaire. M. Bendjaballah qui compte restructurer ses réserves par une formation de maintenance et une mise à niveau des compétences travaille pour rouler sur ses fonds propres et rappelle que son institution a commencé à rembourser ses dettes à la banque. La vraie ressource, c’est l’activité, conclut-il." L. B.
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