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" « Nos enfants ne mourront plus en haute mer ! »"

Publié le 14/02/2019
"L.J.I rédaction 14/02/2019" "Un 5e mandat pour dépoussiérer le monde des affaires ?" "Qu’attend Bouteflika s’il est élu pour un 5e mandat ? Nombreux sont les Algériens à voir le pays décoller d’une manière définitive et sans turbulences. Néanmoins, le problème numéro 1 qui interpelle l’ensemble des citoyens est de toute évidence la tragédie des harraga. Des centaines de nos enfants, filles et garçons, et même des bébés, meurent en haute mer parce qu’ils n’ont pas eu la « chance » de gagner la rive nord de la Méditerranée. « Ils seront mangés par des poissons que nous consommerons comme produits halieutiques. Et du coup, nous aurons mangé nos propres enfants », commente, les larmes aux yeux, un homme politique. Les informations et les vidéos sur la découverte de corps de harraga pullulent les médias classiques et sur les réseaux sociaux, et ce sans discontinuité. Presque chaque jour, il est fait état du repêchage de corps sans vie, à l’exemple de deux dépouilles, dont celle d’une femme, découvertes dans l’ouest du pays. Le 21 décembre 2018 c’était l’hécatombe. Vingt harraga, dont plusieurs femmes et enfants, se sont noyés au large d’Oran après que leur barque ent pris feu Au début de décembre, trois personnes ont trouvé la mort et cinq autres ont été blessées alors qu’elles tentaient de rejoindre l’autre rive depuis les côtes de Tigzirt, dans la wilaya de Tizi Ouzou. Des dizaines d’autres harraga, voire des centaines, sont morts à quelques bras de la côte algérienne, au large d’Annaba, de Mostaganem, de Ghazaouet, de Raïs Hamidou (Alger). Un bilan macabre. La solution ? L’Etat a criminalisé la « harga », mais les jeunes ne veulent rien savoir. « Mon pays ne veut plus de moi », semble être la principale raison de ces candidats à l’exil dont la majorité, après des supplices inénarrables au milieu de la haute mer, finissent noyés. La saignée du siècle : des milliards de dollars/an pour les kits automobiles « Les Algériens appellent le Président candidat à inciter nos jeunes à rester au pays pour le construire et s’impliquer dans le développement de cette Algérie si riche mais ô combien inégalitaire », commente un sociologue avant d’ajouter : « Le discours populiste n’y pourra rien. Le jeune s’emporte lorsqu’il voit un milliardaire en dollars sortir du néant. Il crie à qui veut l’entendre que la richesse reste licite si l’on s’emploie à emprunter les voies légales qui régissent les affaires. Mais il n’acceptera jamais de vivre en direct l’ascension aidée d’un ex-marchand de légumes qui, du jour au lendemain, se retrouve à la tête d’une fortune équivalente au budget d’un pays africain ». Si l’histoire retiendra que le Président sortant est à l’origine de nombreuses réalisations, dont le métro et le tramway dans plusieurs villes d’Algérie, les autoroutes, les logements pour presque chaque famille algérienne, des universités, des barrages…, il n’en demeure pas moins que l’investissement créateur de richesses et d’emploi n’a pas répondu aux attentes. Il est attendu aussi de dont Bouteflika de mettre un terme à la « dilapidation » de milliards de dollars que bénéfice le secteur de l’assemblage de l’automobile avec zéro intégration. Il convient de souligner que la facture s’est élevée à environ 3,5 milliards de dollars pour l’année 2018, soit une augmentation de plus de 70 % par rapport à 2017 (2 milliards de dollars). La facture des collections CKD destinées au montage de véhicules de tourisme s’est taillé la part du lion. Elle s’est en effet établie en 2018 à près de 3 milliards de dollars, soit une hausse de 75 par rapport à la même période de 2017 (plus de 1,6 milliard de dollars). A titre de comparaison, le complexe Renault construit à Tanger (Maroc) avec des fonds du géant français et par des fonds publics du royaume chérifien, et qui produit près de 500 000 véhicules, n’a coûté que 850 millions d’euros. Le Maroc, qui exporte vers l’Afrique, ne dépense ainsi plus un euro pour importer. Même cas pour l’Iran qui a consacré moins de 1 milliard de dollars pour deux méga-complexes de construction automobile (50 % d’intégration locale) dont celui de Peugeot, qui est presque « iranisé » à 100 %. Le point essentiel de la prochaine feuille de route : « Nos enfants ne mourront plus en haute mer ! » « Bouteflika ordonnera certainement l’arrêt de la saignée en ne laissant que des producteurs qui apportent au moins 50 % d’intégration locale. On n’a pas mieux que Bouteflika qui sait que l’Algérie produisait, dès 1975, ses camions (Sonacome dont le complexe est aujourd’hui émietté au bénéfice d’un commerçant privé) pratiquement à 100 %. Le moteur (Constantine), la boîte de vitesses (Constantine), la remorque (Tiaret), la cabine (Rouiba), le pneumatique (Gué de Constantine, Alger)… Il devra certainement rappeler, « fermement », que la moissonneuse-batteuse, le tracteur agricole (qu’on a entre-temps remis à l’américain Fergusson), étaient produits à 100 % en Algérie. « Mais restons positifs. Le prochain mandat devra s’articuler sur l’épineuse question de l’investissement », estime un analyste qui se dit « optimiste ». Mais surtout « compréhensif quant à la nécessité de mettre d’abord en place une grosse infrastructure de base. Ce qui a été fait », soulignent les analystes qui disent s’attendre du Président candidat, s’il est élu, à la création de richesses, cela d’autant que le pays dispose de 80 milliards de dollars. « Des pays ont décollé comme un missile avec le dixième de cette somme », relève-t-on dans les milieux des affaires. « Je pense que la prochaine étape sera d’exporter un minimum possible de matières brutes, y compris les hydrocarbures. L’Algérie gagnera en les transformant ‘’à la maison’’ en produits pétroliers raffinés, en produits pour l’industrie du plastique, en produits manufacturés, en cuir, en laine… et les exporter avec un bénéfice d’au moins 20 fois plus », soulignent les économistes. Ces spécialistes sont formels : « Bouteflika, s’il est élu, ira dans ce sens. Et du coup, nos jeunes ne voudront plus s’embarquer à bord d’une felouque de fortune pour finir dans les abysses de la Grande Bleue, pour la simple raison qu’ils voudront travailler, vivre et se marier dans leur pays »".
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