"Effondrement d’une bâtisse à la Vieille Ville : Les autorités locales brillent par leur absence"

"Le Provincial" Sadouki Soufiane 22/05/2019 "Effondrement d’une bâtisse à la Vieille Ville : Les autorités locales brillent par leur absence, La Vieille Ville d’Annaba a été récemment sujette à un énième effondrement d’une vieille bâtisse. Fort heureusement, aucune victime n’est à déplorer cette fois encore, la fois de trop pour les habitants de la Vieille Ville d’Annaba, qui ont bloqué le boulevard Victor Hugo en face de l‘hôtel Sheraton, afin d’attirer l’attention des autorités qui, jusqu’à présent, ne se sont pas prononcés sur cet incident qui aurait pu causer des morts. L’heure est grave ! Quand une catastrophe manque de faucher des vies à a peine 100 mètre de l’APC et 400 mètres du siège de la wilaya d’Annaba, sans que le wali, le maire d’Annaba ou encore un élu communal ne se présente sur place, cela soulève des questions, on ne peut plus légitimes quant au rôle de ces responsables…absents. C’est le 3ème effondrement dans la Vieille Ville d’Annaba, depuis le début de l’année 2019. Jusqu’ici, la providence a fait qu’il n’y ait aucune victime, chose qui n’excuse pas le statut d’indécision qui entoure le devenir de la Vieille Ville, depuis des années. Aussi loin que porte la mémoire, il a toujours été, une fois ou deux par an, question de restaurer et redorer le blason de la Vieille Ville. Entre-temps, 3 ou 4 fois par an, la Vieille Ville est sujette à des effondrements d’habitations qui, cela relève sans doute du miracle, n’ont pas résulté sur des morts. Il n’y a pas deux ans de cela, tous les responsables, wali, maire et élus communaux, se félicitaient du mouvement citoyen qui a vu le jour au cœur de la Vieille Ville d’Annaba. Prenant des photos avec les volontaires et les citoyens engagés, cherchant à s’immiscer et s’approprier les exploits des habitant qui ont dépensé leur propre argent pour sauver ce qui peut l’être de ce quartier ancestral. Depuis tout le monde a affiché un certain intérêt pour la Vieille Ville, sans pour autant mettre la main à la poche, que ce soit la wilaya ou l’APC, si ce n’est LES ministères ou l’Etat, tout le monde parle de la Vieille Ville mais personne ne fait rien pour la sauver. Depuis le début du Hirak, quelque chose a changé, si ce n’est beaucoup de choses, à commencer par l’absence des autorités sur le terrain. En effet, depuis le mois de février, lancement du mouvement populaire national du Hirak, à Annaba il y a eu une deuxième série d’inondation, un autre tirage au sort des 7.000 logements de Draâ Errich et cet effondrement, en plus de bien autres incidents qui ont tous un point commun. L’absence totale des autorités et des responsables sur les lieux. Certes, la Sûreté, la Gendarmerie nationale, la Protection civile et les différents services de la wilaya, sont aussi vigilants et pressants qu’auparavant, mais pas les responsables de la wilaya et la mairie. À défaut de visiter le lieu de l’incident, de parler aux citoyens, de faire acte de présence, aucun communiqué ne fut rédigé par les autorités locales. C’est à croire qu’ils ne sont pas au courant de la chose ou l’ignorent tout simplement. C’est exactement ce genre de pratiques, ce genre de comportements, cet absentéisme qui a débouché sur la catastrophe d’Alger où des innocents sont morts dans l’effondrement d’un immeuble et qui ont fait déferler la colère, juste, des citoyens sur l’ancien wali d’Alger, Abdel Kader Zoukh, qui a pris ses jambes à son cou et fuit les lieux de la tragédie. Ce n’est pas à cause de l’effondrement lui-même que Zoukh fut rejeté par les citoyens de la wilaya d’Alger, c’est parce qu’il n’a rien fait pour essayer d’éviter ce genre de catastrophes. Il suffit d’essayer, c’est un début mais pour ce faire, les responsable et les autorité en charge de la wilaya d’Annaba, devraient commencer par descendre dans la rue, sans bloquer les routes aux citoyens, sans user des forces de l’ordre comme bouclier contre les citoyens, affronter et raisonner la colère des gens blessés par l’injustice de ce monde au lieu de les ignorer et les fuir…les jambes à leur cou". Sadouki Soufiane  