Annaba. Législatives - Sans grincement

La campagne électorale qui tire à sa fin se déroule de l’avis unanime des prétendants à l’hémicycle de l’APN dans des conditions très satisfaisantes. Aucun grincement majeur n’est venu entacher l’organisation des meetings et la conduite du travail dit de proximité dans lequel se sont investis partis politiques et candidats indépendants. L’électorat annabi a eu droit à un discours pluriel même si sa teneur est fonction du poids réel des partis et leur ancrage dans la société. Les thèmes de campagne sont aussi ingénieusement choisis et électoralisme oblige portent sur la plupart sur les attentes sociales et les voies et moyens à mettre en œuvre pour les satisfaire. Chacun y va se sa démarche pour proposer, au risque de faire dans l’utopisme, le plein emploi, le logement pour tous, une école et un système de santé plus performants, voire aussi une société d’incorruptibles et préservée de tous les flèaux les fléaux. Les stratégies électorales différent mais ont toutes ce dénominateur commun : comment rafler le maximum de voix pour élire domicile à l’hémicycle Zighout Youcef.
L’autre constat est que quand bien même le gisement électoral citadin n’est pas négligeable, les candidats qu’ils soient issus de partis politiques ou des personnalités indépendantes se sont donné le mot pour investir les cités ouvrières et les agglomérations rurales qui, il faut le souligner, enregistrent à chaque rendez-vous électoral les taux les plus élevés de participation. Cette tradition bien ancrée chez les ruraux est prise en ligne de compte par les différents candidats en lice pour réaliser les scores projetés. Si les candidats structurés ont opéré le forcing qui requiert la compétition électorale pour exploiter toutes les opportunités, tel ne semble pas le cas des indépendants, dont la machine n’est pas bien huilée pour imposer une présence marquée sur la scène. Si l’on excepte la liste de Aïssa Menadi qui a mobilisé les gros moyens pour ne pas interrompre l’activité de campagne, les autres listes font irruption le temps d’un mini-meeting et s’éclipsent ensuite. Il en est de même des formations que l’on appelle communément petits partis. Ils restent encore démunis des réflexes qui se développent à la faveur de l’assiduité sur la scène et l’exercice perenne sur le terrain.

El Moudjahid > 13/05/07 >  S. Lamari