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"Interdit par le wali, agressé par des «mercenaires» et accueilli par la rue : Les péripéties de Mustapha Bou

Publié le 31/05/2019
"Le Provincial" 25/05/2019 Mustapha Bendjama "Interdit par le wali, agressé par des «mercenaires» et accueilli par la rue : Les péripéties de Mustapha Bouchachi à Annaba, Le célèbre avocat, Me Mustapha Bouchachi était ce jeudi l’hôte de la Coquette où il devait prendre part à un iftar collectif organisé par le militant Tarek Salmi à l’hôtel Miribout. Tout était prêt pour l’événement, avant que le wali d’Annaba, Toufik Mezhoud, ne décide, à la dernière minute d’annuler l’événement, sans aucune justification. Les organisateurs avaient pourtant suivi toutes les procédures légales et réglementaires et disposaient d’une autorisation en bonne et due forme par le même wali. Il semblerait que ce soit la présence des deux célèbres avocats Mustapha Bouchachi et Abdelghani Badi et de l’activiste Samir Benlarbi qui ait provoqué cette levée des boucliers de la part des autorités locales. Ce serait selon, Samir Benlarbi, en réponse aux injonctions des autorités centrales que le wali a pris sa décision. Pour sa part Me Abdelghani Badi estime que cet acte est une preuve que le système n’a pas changée. «Ce sont ces walis-là qui vont organiser des élections transparentes le 4 juillet prochain… », a écrit Me Badi sur sa page Facebook, avant de poursuivre «on nous a interdit une conférence en marge d’un Iftar collectif avec la société civile d’Annaba, malgré la Constitution confère le droit au rassemblement, mais, cette Constitution n’est respectée que pour le maintien de la bande !». Me Badi a déploré que l’administration algérienne ne se soit toujours pas affranchi des pratiques du système et ce malgré la révolution populaire pacifique du 22 février. Bouchachi et le forum des indépendants d’Annaba Après le ftour, c’était bain de foule et séances de «selfies» avec les citoyens d’Annaba qui ont reconnu le célèbre défenseur des droits de l’homme en train de siroter son café au niveau de l’une des crémeries. Me Bouchachi et ses compagnons ont décidé de faire un tour au forum des indépendants d’Annaba, pour encourager l’échange des idées entre les citoyens à travers des débats constructeurs. Plus de 200 personnes étaient présentes sur les escaliers en face de l’école supérieure de gestion et d’économie (Pierre et Marie Curie) pour assister aux débats du Forum. Dans son intervention au forum des indépendants, Me Badi a tenu à prévenir contre ceux qui distillent des discours haineux et appellent à la désunion du peuple algérien en se basant sur le racisme et le régionalisme. «Ces personnes qui agissent sur la toile et ne sortent jamais du monde virtuel, cherche à diviser les Algériens pour les affaiblir», a encore prévenu Me Badi. «Mais heureusement que la majorité des Algériens savent que notre force est dans notre union et qu’il ne faut jamais être divisés. Comment devons nous affronter ces idées et ses mentalités ? Il de notre devoir d’instaurer la cohabitation entre toutes les franges de la société algérienne. Il est nécessaire de rappeler encore et encore que le peuple est ‘’Khawa, Khawa’’. Appelant au dialogue pour éviter les accusations fallacieuses de trahison à l’encontre de toutes les voix qui se lèvent aujourd’hui contre le système», a affirmé l’avocat avant de rappeler que les pratiques politiques et le dialogue sont deux choses nouvelles en Algérie, libérées grâce au mouvement populaire du 22 février. «Ceux qui ont voulu faire croire aux Algériens que sa jeunesse ne pense qu’à la Harga, à la drogue et à d’autres fléaux avaient tort. La jeunesse algérienne les a surpris avec un sens aigu du devoir, du patriotisme et de conscience politique ; donnant des leçons aux politiciens dans ce domaine», a conclu Me Badi. Me Bouchachi a pour sa part affirmé que la lutte doit se poursuivre. «Nous avons aujourd’hui, en tant que peuple, une responsabilité plus grande qu’avant le 22 février. Aujourd’hui, nous avons créé de l’espoir, de l’ambition en obligeant le monde entier à nous observer ; à observer notre révolution pacifique. Il est de notre devoir de sauvegarder cette révolution, pour nous-même et pour nos enfants, mais aussi pour que le monde entier continue à admirer le grand peuple algérien. Il faut qu’on aille plus loin. Nous ne sommes pas sortis pour changer des personnes par d’autres personnes. Nous sommes sortis pour changer le mode de gestion de notre pays !», a martelé Me Bouchachi, avant de poursuivre en affirmant qu’il «faut que le pouvoir et la souveraineté soient entre les mains du peuple». Pour l’ex-président de la ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH), «on ne peut être rassuré par des élections organisées par les symboles de l’ancien régime. Ceux-ci ont été une partie intégrante d’un système pourri pendant près de 20 ans. Un système qui a volé notre argent, trafiqué notre volonté, poussant des centaines de milliers d’Algériens à quitter le territoire national pour l’inexistence de la démocratie, des droits et libertés». Me Bouchachi est par ailleurs revenu sur la question de la transition démocratique «sans citer de noms ou chercher à favoriser quiconque, mais il faut des gens probes, qui n’ont pas été impliqués et éclaboussés par les scandales de l’ancien système. Ceux-ci seront appelés à créer un comité de surveillance des élections, qui ne sera pas affilié au ministère de l’intérieur, ainsi qu’un gouvernement de technocrates». ‘Mercenaires en mission commandée’ A la fin de son intervention Me Bouchachi est resté écouter les nombreux jeunes et moins jeunes venus s’exprimer, comme chaque soir, sur la crise politique que traverse l’Algérie et proposer des solutions pour en sortir. Vers 00h40, Me Bouchachi et ses amis ont quitté le Forum pour rejoindre l’hôtel Majestic où ils étaient hébergés. Sur leur chemin, ils ont été attaqué par une quinzaine de voyous, qui n’avaient rien à voir avec la politique et le militantisme. Fort heureusement de nombreux citoyens du quartier sont intervenus. Pourchassés par les citoyens, les agresseurs ont pris la fuite, seuls deux d’entre eux ont été rattrapés et maitrisés jusqu’à l’arrivée des forces de l’ordre. L’un des agresseurs maitrisés a affirmé, avant l’arrivée des policiers, qu’il n’avait rien à voir avec la politique. Interrogé par les citoyens qui l’ont maitrisé, il a déclaré «J’habite à Daghoussa et j’ai été envoyé par l’un des membres de l’APW d’El-Tarf. Je n’ai fait qu’obéir à des ordres». Ni Me Bouchachi, ni ses compagnons n’ont été touchés lors de cette tentative d’agression".
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Les Commentaires

La démocratie est un mot qu'il faudrait bannir de notre vocabulaire. Parce qu'il n'a pas lieu d'exister du moment qu'il n'a pas de sens réel. Puisque chez nous, il relève purement de la légende, de l'illusoire, du monde fictif. Donc, continuer à croire que cette inexistante nous sera offerte sur un plateau par des gens chez lesquels elle n'est que le fruit de l'imagination, alors on attendra quelque chose qui ne viendra jamais.
C'est pour dire chers amis que la lutte pour la démocratie est encore un très très long chemin à parcourir où il faudra se battre pied à pied et tout instant, contre tout ce qui nous éloigne d'elle (la démocratie) pour espérer un jour l'arracher des mains de ses ennemis.
"Algérie, pays de la dictature liberticide"

"(Parler de liberté et de démocratie en Algérie s’apparente à la quête de Graal. Le peuple voit son espace d’expression se réduire comme peau de chagrin et ses libertés fondamentales, acquises à la faveur des évènements d’octobre 1988, être constamment rognées jusqu’à n’être plus qu’un lointain souvenir, au nom d’une « sécurité nationale » qui sert de paravent au durcissement du règne autocratique du régime en place.

par Bachir Djaider

Si les plus hautes autorités algériennes se targuent d’avoir l’un des pays les sûrs de la région, quelles motivations peuvent alors justifier les lois liberticides qui portent atteinte à l’intimité et à la liberté individuelle. Nul n’échappe aux interventions prétoriennes des éléments de police et autres corps de sécurité. Les médecins résidents sont roués de coups à chaque fois qu’ils osent battre le pavé, des étudiants réprimés manu militari, des journalistes bastionnés et mis derrière les barreaux, des blogueurs condamnés à des peines lourdes…Autant d’exactions qui n’ont d’autres explications que la dictature.

En Algérie, la liberté de la presse n´a pas toujours, pour ne pas dire jamais, été en odeur de sainteté. C´est pourtant ce pays qui paya le prix fort pour acquérir cette liberté lorsque plus de soixante journalistes et une vingtaine d´assimilés ont été assassinés. Ciblée par les groupes armés intégristes depuis l´avènement du pluralisme politique, la presse l´est également par le pouvoir politique, ou plutôt les clans qui accaparent le pouvoir politique en Algérie.

Liberté d’expression menacée

Aujourd´hui, comme hier, la liberté d´expression est sérieusement menacée. La commercialité a bon dos, et c´est sous ce couvert spécieux qu´encore une fois les édiles, épinglés dans des affaires scabreuses, veulent faire taire cette presse décidément trop bien informée. L’acharnement du pouvoir algérien contre tout ce qui est liberté, et sa répulsion face à une constitution qu’il a pourtant lui-même taillé à sa mesure, est tout simplement consternant. Arrêter les militants de droit de l’homme et les leaders de la société civile pour avoir programmé une marche pacifique est un acte pervers, révélateur d’un esprit anti-démocratique et anti constitutionnel.

Calculs politiques, conservatisme social… Bien que des tabous aient été brisés en Algérie depuis des décennies, des militants se disent « frustrés » par la restriction des libertés individuelles. « On a un peu l’impression de tourner en rond ». La répression contre les militants politiques, militants des droits de l’homme…Une volonté des autorités algériennes d’écraser toute opposition pacifique et d’étouffer toute vision alternative. La condamnation du blogueur Merzouk Touati à sept ans de prison pour « intelligence avec une puissance étrangère » est synonyme d’un désir à bastionner le peuple en clouant au pilori toute personne osant « défier » les gens du sérail.

De multiples défis

Par ailleurs, la liberté est une condition nécessaire et vitale pour une véritable renaissance de toute nation. Les possibilités pour l’Algérie de relever les défis internes et externes dépendent de sa capacité à faire reculer la tyrannie et à imposer le respect des droits et des libertés fondamentales. Or, force est de constater qu’on en est loin. Pour illustrer le propos, un certain nombre de faits sont rappelés et dénoncés. Citons en quelques-uns. Dans la république algérienne, les citoyens sont généralement invités lors des élections présidentielles à plébisciter le président sortant sans possibilité réelle d’en choisir un autre. L’alternance au pouvoir est une notion inconnue. Il en est de même pour les élections législatives où les résultats sont généralement falsifiés. Les libertés individuelles ne sont pas moins bafouées que les libertés publiques. La vie privée n’est pas respectée. La justice n’est pas indépendante, ce qui compromit souvent les verdicts rendus par ses instances.

La corruption est partout

La corruption à grande échelle continue à miner le secteur public économique. La première firme nationale, Sonatrach détient la palme d’or en termes de ce phénomène qu’est la corruption. Une ribambelle d’affaires de corruption ont de tout temps secoué la scène politique et économique en Algérie. Pour ne citer que les plus importantes : affaire El-Khalifa, Air Algérie, Sonatrach, autoroute est-ouest…Et la dernière en date celle liée à plus de 700 kilos de poudre blanche ont été saisies la semaine dernière dans un cargo transportant de la viande surgelée. La marchandise appartient à un homme d’affaires au parcours controversé. Connu sous le sobriquet « le boucher », Kamel Chikhi, un quadragénaire, a pu amasser une fortune monumentale en soudoyant des hauts cadres de l’État. Cet énième scandale symbolise la « popularisation » de la corruption, devenue un sport national.

Malgré l’existence de lois anti-corruption, un manque de transparence du gouvernement, de faibles niveaux d’indépendance judiciaire et la bureaucratie ont augmenté la corruption. En abordant le chapitre relatif aux libertés individuelles, spécialement sur le point inhérent à la liberté d’expression et de conscience, plusieurs rapports d’ONG à l’image de Freedom House, Amnesty international, Human rights watch…Soulignent que la plupart des journaux se fient au gouvernement central pour l’impression et que l’agence de publicité appartenant à l’État favorise les journaux pro-gouvernementaux, poussent à l’autocensure.

Foulées aux pieds depuis des dizaines d’années par le régime actuel, autocratique et répressif, les libertés individuelles ont du mal à trouver droit de cité. Dans les pays arabes, de toutes les libertés, il en est une qui peine particulièrement à s’imposer : la liberté de conscience, ce droit – pour tout individu – de choisir les valeurs, les principes, les idées qui gouvernent sa vie, un droit qui implique le libre choix de son adhésion ou non -car on peut choisir d’être athée à telle ou telle religion.

Finalement, le pouvoir contrôle à la fois l’administration, le législatif, le judiciaire et toute la vie politique. Tout le champ social gravite autour de lui. Cette gestion de main de fer est comme une image empruntée à l’astronomie en la comparant au trou noir, un espace auquel rien ne peut échapper. S’exprimer librement est central à la vie au sein d’une société ouverte et juste. Sans cette liberté fondamentale, nul ne peut revendiquer ses droits. Selon le philosophe français « Raymond Aron », une démocratie n’existe que pourvu qu’on y trouve « une organisation constitutionnelle de la concur­rence pacifique pour l’exercice du pouvoir ». Or, en Algérie, cette notion est jetée aux calendes grecques)".
" Le boulevard de l’Algérie libre et démocratique"(MEDIAPART 7 mars 2019
Par AHMED HANIFI)

("Moins d’un mois après mon retour du grand Sud, j’ai troqué les mots de mon imaginaire et de la romance contre ceux qui disent l’effervescence populaire, qui chantent la hargne contre les hommes à la source des maux de notre quotidien. Je reviendrai plus tard aux premiers, le moment venu, lorsque les sourires s’afficheront sur les lèvres et dans les esprits. Ce temps léger n’est pas trop loin, je le vois se profiler à l’horizon, porté par l’Algérie entière.

Depuis ce désormais historique 22 février (l’histoire n’oubliera pas ces milliers de fervents supporters de football qui alertent, qui chantent leurs gammes aux tenants du « Pouvoir » depuis des mois, voire des années…), depuis ce désormais historique 22 février disais-je, nous sommes tous absorbés corps et âmes par le train des massives manifestations arc-en-ciel, permanentes et pacifiques, Selmiya ! Il ne se passe pas un seul jour sans que des jeunes, des pas jeunes, des chômeurs, des étudiants, des avocats, des femmes au foyer, des artistes, battent le pavé algérien. Pas un seul jour depuis le 22 février.

Nous sommes pris dans les entrailles de cette révolution de velours en cours qui ne dit pas son nom, enveloppés par les mots d’ordre de cette jeunesse, mais pas qu’elle, traversés par leur puissance et leur vigueur. Des mots d’ordre et de conviction contre le régime algérien autocrate, cleptocrate et sénile. Depuis ce 22 nous marchons, crions, écrivons pour dénoncer ce Système corrompu, Ennidham el fassed qui tente depuis la nuit des temps, en usant de tous les subterfuges, de tous les mensonges, de toutes les trahisons, de phagocyter nos espoirs, nos rêves, nos vies les plus ordinaires.

La première grande trahison s’exprima par la confiscation de notre indépendance et de nos libertés, dès le mois de juillet 1962 avec la prise du pouvoir par la force de « l’Armée des frontières », une des dernières par un coup de Jarnac en janvier et juin 1992, mettant fin au premier véritable printemps « arabe » né d’Octobre 1988.

Aujourd’hui, trente années plus tard, ce sont les enfants d’Octobre – auxquels le Pouvoir, ce Système corrompu, ce Ennidham el fassed n’offre que les stades de football pour faire diversion – enfants d’Octobre qui ont l’âge de l’amour, de la fraternité et de toutes les bravoures qui nous prennent par la main et par le verbe « venez, venez, c’est par là le boulevard de l’Algérie Horra, Dimocratiya ! »"









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